Une femme exerçant illégalement comme médecin à Alger a été interpellée par la Gendarmerie nationale. Découvrez les détails de cette affaire et les sanctions prévues par la loi contre l’usurpation de fonctions médicales.
Alger : Une femme interpellée pour exercice illégal de la médecine
Les services de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs, à Alger, ont mis fin aux activités d’une femme de 38 ans qui se faisait passer pour un médecin sans posséder de diplôme ni d’autorisation d’exercice. Cette dernière se déplaçait au domicile de patients pour leur administrer des soins et leur délivrer de fausses ordonnances contre rémunération.
L’affaire a été révélée après le dépôt d’une plainte pour escroquerie et abus de confiance, incitant les autorités à ouvrir une enquête approfondie. La suspecte, qui changeait régulièrement de domicile, a été surveillée grâce à des moyens techniques avancés. Lors de son arrestation, les forces de l’ordre ont saisi une somme de 87 millions de centimes, des matériaux médicaux, des médicaments, ainsi que deux cachets falsifiés, l’un à son nom et l’autre au nom d’un véritable médecin.

Un renforcement du cadre législatif contre l’exercice illégal de la médecine
Face à la multiplication des cas d’usurpation de fonctions médicales, l’Algérie a adopté la loi n° 24-02 du 26 février 2024 pour renforcer la lutte contre le faux et l’usage de faux. Cette législation prévoit des sanctions lourdes, notamment pour les professionnels de santé qui établissent de faux documents. Les peines encourues vont de 3 à 5 ans de prison, assorties d’amendes pouvant atteindre 500 000 dinars algériens.
Dans ce contexte, l’affaire de cette fausse médecin met en lumière les risques encourus par les patients lorsqu’ils sont pris en charge par des personnes non qualifiées. Ce cas illustre la nécessité d’une vigilance accrue et d’un renforcement des contrôles pour préserver l’intégrité du secteur de la santé en Algérie.