L’ancien ministre de l’Industrie de l’Algérie, Ferhat Ait Ali, s’exprime en faveur d’une sortie complète de l’accord d’association avec l’Union européenne. Cette déclaration intervient alors que l’UE a entamé une procédure arbitrale.
Contexte et critiques de l’accord
Durant une entrevue accordée à Echourouk le 3 août, Ferhat Ait Ali a rappelé que l’Algérie avait déjà menacé de se retirer de l’accord à plusieurs reprises. Lors d’une réunion du Conseil d’association, il avait lui-même soutenu cette approche face aux demandes européennes visant à supprimer une nouvelle taxe. Selon lui, cette taxe est essentielle pour compenser les pertes fiscales engendrées par le démantèlement tarifaire.
Perspectives et solutions proposées
Ait Ali affirme que même une révision de l’accord, si elle était acceptée par Bruxelles, ne modifierait pas fondamentalement les bénéfices de l’UE sur le marché algérien, ni son pouvoir d’ingérence. Il pense également que l’Algérie a peu de chances de l’emporter juridiquement face à l’UE en arbitrage, car les termes de l’accord, selon lui, ne sont pas conçus pour être modifiés.
Ferhat Ait Ali souligne l’urgence d’une solution : « L’application stricte de l’accord ou sa résiliation sont les seules options ». Il mentionne qu’une réunion urgente du Conseil d’association a été demandée par le gouvernement algérien après que la Commission européenne a lancé le 15 juillet une procédure pour les restrictions au commerce imputées à la nation de Tebboune. Cela a créé une situation d’insécurité juridique pour les entreprises étrangères opérant dans le pays.