L’Algérie annonce une augmentation vertigineuse des taxes sur le tabac dans son Projet de loi de Finances 2024. Décryptage des répercussions attendues sur les fumeurs et l’industrie du tabac, dans un contexte économique en ébullition.
Dans un bouleversement fiscal sans précédent, l’Algérie s’apprête à mettre en œuvre des changements majeurs dans le secteur du tabac avec son Projet de loi de Finances 2024 (PLF 2024). Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a dévoilé une augmentation spectaculaire des taxes sur le tabac, prévoyant une taxe additionnelle de 37 à 50 dinars algériens par paquet de cigarettes, soit une augmentation colossale de 35%.
Cette mesure audacieuse, destinée à renflouer les caisses de l’État, devrait générer près de 19,3 milliards de dinars, mais son impact sur les fumeurs et l’industrie du tabac suscite des interrogations. En parallèle, le PLF 2024 introduit une échelle de taxation sur le bénéfice des sociétés tabagiques, avec des taux oscillant entre 16 % et 20 %, dépendant du niveau d’intégration de l’entreprise.
Malgré ces changements, l’Algérie maintient une pression fiscale sur le tabac inférieure à la moyenne mondiale, mais cette augmentation pourrait entrainer des réactions en chaîne. Si d’un côté, elle pourrait inciter à une réduction de la consommation, d’un autre, elle risque de provoquer un mécontentement parmi les fumeurs et de stimuler un marché noir déjà existant.
À partir de 2024, les fumeurs algériens se retrouveront confrontés à un ajustement financier majeur, payant ainsi le prix de l’équilibre budgétaire national et de potentielles conséquences sur leur santé. Un tsunami fiscal qui promet de redéfinir les dynamiques du tabac en Algérie, avec des répercussions à la fois économiques et sociales.