ALGERIEPARTPLUS – Pour développer leurs relations internationales, les pays procèdent à l’échange de représentants, chefs de mission, Conseillers et chefs de poste. Aussi, la diplomatie de chaque Pays met en place un protocole diplomatique qui découle notamment des dispositions prévues par les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires de 1961 et 1963.
Le Pays accréditant octroie aux membres du personnel envoyé des missions diplomatiques et aux membres de leur famille, le statut privilégié qui correspond avec les catégories de personnel prévues dans la Convention de Vienne de 1961.
En effet, cette Convention prévoit que les membres de la famille du membre du personnel de la mission diplomatique qui habitent sous le même toit et qui ne sont pas des ressortissants de l’Etat accréditaire, ni inscrits au Registre National, peuvent obtenir un statut privilégié.
Toujours sur la base de l’article 8, §2, ainsi que des articles 37 et 38 de la Convention de Vienne de 1961, la pratique protocolaire prévoit que les personnes qui ont la nationalité du pays accréditaire, ou la nationalité d’un Etat de l’espace Schengen, ne peuvent bénéficier d’un statut privilégié.
Or il s’avère dès 2016, au titre de conseiller, affecté par Said Bouteflika au Bureau de sécurité de l’ambassade d’Algérie en Italie, puis en France, Ramel Amirat, le sulfureux commandant Tarik de la DDSE, avait seul bénéficié de l’accréditation diplomatique, alors qu’il n’était ni célibataire, ni divorcé.
Son épouse, Amina Mehal Amirat, la fille de l’ancien Ministre de la communication n’a pu bénéficier du statut privilégié prévu pour les diplomates. Et pour cause !
Si Amina Mehal Amirat n’a pu jouir des privilèges diplomatiques prévus par la convention de Vienne c’est uniquement parce que… elle possède la nationalité française…
La convention de Vienne est claire, elle ne prévoit pas d’accorder de privilèges diplomatique en France aux conjoints de nationalité française ou possédant la double nationalité française et étrangère.
Au-delà du conflit d’intérêt dangereux de se voir parachuter membre de la très stratégique ambassade algérienne à Paris avec une épouse possédant la nationalité française, le plus intriguant dans cette affaire est le fait que l’actuel Lieutenant-Colonel Amirat n’a jamais fait cas de la double nationalité de son épouse à sa hiérarchie, alors que l’armée algérienne encadre de manière très stricte les mariages avec des personnes possédant une autre nationalité qu’algérienne.
Tout le monde peut imaginer la pression que peut mener un Etat étranger sur l’un de ses ressortissants, comme dans le cas d’Amina Amirat, pour obtenir des informations. Une éventualité encore plus probable lorsque son conjoint fait partie des services de renseignements d’un Etat étranger…
Notons que Ramel Amirat, Alias le Lieutenant Colonel Tarik, est déjà passé par la case Prison et a fait l’objet de plusieurs enquêtes par l’institution militaire, notamment celle entreprise par la caserne Antar au sujet d’intelligence avec une puissance étrangère. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications.
On se demande dès lors comment les responsables des services de renseignements ou de la Présidence de la République, alors que nous sommes confrontés à des menaces matérialisées par l’affaire du logiciel espion Pegasus, puissent accepter que Ramel Amirat, lieutenant-Colonel des services de renseignements extérieurs, puisse continuer ses fonctions au sein de notre valeureuse Armée.
Algérie Nouvelle vous avez dit