En cette journée du lundi 20 novembre, le marché noir des devises en Algérie continue d’être secoué par une montée vertigineuse de l’euro, pulvérisant son propre record. À quelques semaines de l’ouverture imminente des bureaux de change officiels, les taux de change des devises étrangères atteignent des sommets inégalés.
En l’espace d’une semaine, l’euro a gagné 4 dinars, établissant un nouveau record à 234 dinars à la vente et 232 dinars à l’achat au square Port-Saïd. Cette flambée surprenante concerne également d’autres devises, avec le dollar américain, la livre sterling, et le dollar canadien affichant des taux élevés à l’achat et à la vente.
Ces hausses surprenantes se produisent malgré les anticipations d’une tendance contraire en raison de l’annonce prochaine des bureaux de change officiels. Les analystes tentent de comprendre les raisons de cette volatilité, mettant en avant l’explosion de la demande d’euros pour les transactions commerciales avec l’Europe.
La reprise des importations et des opérations d’approvisionnement avec l’Europe alimente cette demande, tandis que les principaux fournisseurs d’euros, les immigrés, ont regagné l’Europe, réduisant l’offre. Ainsi, les principes de l’offre et de la demande continuent de dicter la trajectoire instable du marché noir des devises.
Ces fluctuations ne se limitent pas au marché noir, mais touchent également le marché officiel. À la Banque d’Algérie, l’euro connait une légère baisse, s’échangeant à 145,50 DZD, soulignant les disparités persistantes entre les marchés informels et officiels. La situation reste complexe, suscitant des interrogations quant à son impact sur l’économie nationale.