Le 16 juillet, l’euro a explosé à 265 dinars sur le marché noir en Algérie, creusant l’écart avec le taux officiel. Un fossé qui fragilise le pouvoir d’achat et provoque la colère.
L’euro flambe, le dinar plonge : 100 € valent jusqu’à 26 500 DA en cash !
Le 16 juillet 2025, les Algériens se réveillent avec un constat amer : l’euro s’échange à 265 dinars à la vente sur le marché parallèle. Une valeur historique qui frappe de plein fouet les consommateurs, les vacanciers et les malades en quête de soins à l’étranger. Pendant ce temps, la Banque d’Algérie affiche un taux officiel à… 151 DA. Un gouffre de plus de 114 dinars par euro.
Une demande explosive tire l’euro vers le haut
Direction Square Port Saïd, cœur battant du marché informel à Alger :
- 100 € = 26 500 DA à la vente
- 263 DA à l’achat
Ce niveau record est alimenté par une triple pression estivale : le retour massif des Algériens de l’étranger ; les dépenses liées aux voyages, aux soins médicaux et aux achats hors frontières ; la reprise des micro-importations, alimentées exclusivement en devises parallèles.
Résultat : l’euro devient une monnaie refuge, et le dinar perd de sa valeur réelle dans la rue, même si les autorités ferment les yeux sur ce marché incontrôlable.
Le dollar canadien et la livre suivent, le dollar américain piétine
Ce n’est pas seulement l’euro qui monte en flèche. D’autres devises suivent la tendance :
- Livre sterling : 307 DA (vente) / 304 DA (achat)
- Dollar canadien : 165 DA (vente) / 163 DA (achat)
- Franc suisse : 280 DA (vente) / 277 DA (achat)
En revanche, le dollar américain stagne autour de 226 DA, victime d’un désintérêt relatif. Les cambistes misent davantage sur l’euro, jugé plus utile dans les échanges pratiques.
Taux officiel figé : un décalage qui scandalise
Du côté des institutions, silence radio ou immobilisme assumé. La Banque d’Algérie continue d’afficher des taux sans lien avec la réalité du terrain :
- 1 € = 151,20 DA
- 1 $ = 130,14 DA
- 1 £ = 174,29 DA
Un écart qui frôle l’absurde et révèle un système économique à deux vitesses, où les citoyens sont contraints de se tourner vers le marché noir pour leurs besoins essentiels.