Les étudiants algériens en France font face à des défis suite à la possible suppression des APL en 2026. Découvrez les impacts de cette réforme.
Un projet de loi de finances controversé
En France, le projet de loi de finances pour 2026 propose de mettre fin à l’Aide personnalisée au logement (APL) pour les étudiants étrangers en provenance de pays non membres de l’Union européenne, sauf pour ceux qui bénéficient d’une bourse. Cette mesure suscite de vives réactions parmi les étudiants algériens, constituant une part significative de la communauté étudiante hors UE en France.
L’APL est une aide précieuse pour les étudiants qui doivent faire face à des loyers souvent élevés, notamment à Paris. Actuellement, environ 12 % des bénéficiaires de cette aide sont des étudiants étrangers, dont une partie vient d’Algérie. Avec la nouvelle législation, les étudiants algériens devront satisfaire aux critères de bourse pour continuer de recevoir cette aide, ce qui compliquera leur situation financière.
Effets pervasifs sur l’éducation des algériens en France
La fin de l’APL pourrait avoir des répercussions considérables sur les étudiants algériens souhaitant poursuivre leurs études en France. Privés de cette aide, ils devront possiblement se tourner vers des petits emplois pour financer leurs études, ce qui pourrait nuire à leur concentration et à leur succès académique.
Par ailleurs, cette réforme pourrait réduire la diversité des étudiants internationaux en France. Provenant d’un des pays d’origine les plus représentés dans le milieu universitaire français, les étudiants algériens pourraient être dissuadés de s’inscrire et envisager d’autres destinations académiques en Europe ou ailleurs. La mesure exclut les étudiants européens, introduisant une distinction entre étudiants communautaires et non communautaires qui interroge sur l’équité d’accès aux aides publiques.
Polémique et réactions
Les réactions face à cette réforme n’ont pas tardé à se manifester. L’association des étudiants algériens en France, entre autres, a exprimé son inquiétude quant à la suppression des APL pour les étudiants de pays non membres de l’UE. Selon ces organisations, cette décision complexifierait encore l’accès à l’enseignement supérieur en France pour les étudiants venant de l’extérieur de l’UE.
Les autorités françaises justifient cette initiative par la nécessité de focaliser les aides sur les étudiants vivant dans la précarité. Toutefois, la mesure reste très controversée, principalement du fait de son impact potentiel sur la diversité des étudiants étrangers dans les établissements français.