À partir de 2026, la France prévoit de modifier plusieurs démarches administratives pour les étrangers vivant sur le territoire. Ces réformes, qui figurent dans le projet de loi de finances pour 2026, concernent principalement les cartes de séjour, les demandes de nationalité, l’échange de permis de conduire, et les aides au logement pour les étudiants internationaux. Actuellement examinées par le Parlement, ces mesures devraient modifier les tarifs et les conditions d’accès dès l’année prochaine.
Nouveaux tarifs et conditions pour les titres de séjour et la naturalisation en France
L’article 30 du projet de loi envisage notamment une augmentation de 200 euros pour la demande de nationalité française. Les cartes de séjour, qu’il s’agisse d’une première demande ou d’un renouvellement, veront leur coût augmenter de 100 euros en tarif normal et de 50 euros en tarif réduit. Le gouvernement justifie ces hausses par la nécessité d’aligner les prix français sur ceux des autres pays de l’UE.
Ajustements des frais administratifs pour les étrangers en France
De plus, une nouvelle taxe de 40 euros sera appliquée pour l’échange d’un permis de conduire étranger. Pour obtenir une autorisation provisoire de séjour, souvent requise en attendant un renouvellement, il faudra désormais payer jusqu’à 100 euros. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, ces changements pourraient rapporter environ 160 millions d’euros supplémentaires dès 2026.
Réforme des aides au logement pour les étudiants internationaux
Le projet de loi vise aussi à modifier les aides personnelles au logement pour les étudiants étrangers. L’article 67 prévoit que ces aides seront réservées aux étudiants non européens bénéficiant de bourses sociales, contrairement à la situation actuelle où ces aides sont largement accessibles. Le gouvernement entend mieux cibler ses dépenses publiques en favorisant les étudiants les plus vulnérables. Cette réforme est susceptible de toucher particulièrement les étudiants originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, qui représentent une part importante des étudiants étrangers en France.
Ces nouvelles mesures touchent un large public, y compris les travailleurs étrangers, les étudiants et les candidats à la naturalisation. L’objectif du gouvernement est de standardiser les coûts des démarches administratives avec les pratiques européennes et d’accroître la participation financière des étrangers au financement des services publics. Le texte est en cours d’examen par les députés et les sénateurs, avec une adoption définitive prévue pour fin décembre 2025.