Accusé par Hicham Grindo, le Maroc aurait déployé du matériel d’espionnage de 32 millions $ en Mauritanie. Un nouvel épisode qui ravive l’affaire Pegasus.
Le Maroc accusé d’espionner la Mauritanie avec l’aide des Émirats
C’est une bombe diplomatique qui vient d’éclater. Selon Hicham Grindo, opposant en exil, le Maroc aurait secrètement installé des dispositifs de surveillance ultra-sophistiqués en Mauritanie. Objectif ? Influencer la position de Nouakchott sur le Sahara Occidental.
Le chiffre choque : 32 millions de dollars. C’est le coût estimé de cette opération, menée avec le soutien logistique des Émirats arabes unis. Caméras, micros, équipements furtifs… le tout aurait été placé dans des zones sensibles de Nouakchott et du Sahara Occidental. L’affaire rappelle avec fracas le scandale Pegasus, où le Maroc avait déjà été montré du doigt pour espionnage massif via un logiciel israélien.
Objectif : neutraliser la Mauritanie sur la question du Sahara
Si ces révélations se confirment, elles trahiraient la volonté du Maroc d’exercer un contrôle invisible sur la diplomatie mauritanienne. Alors que Nouakchott affiche une neutralité stratégique, Rabat verrait dans cette position une menace pour sa quête de reconnaissance de souveraineté sur le Sahara Occidental.
Le timing n’est pas anodin. Le Sahara est une ligne rouge pour le royaume, prêt à tout, semble-t-il, pour empêcher tout basculement diplomatique en sa défaveur. Espionnage ciblé, intimidations, stratégie de l’ombre : le modus operandi dénoncé par Grindo s’inscrirait dans une logique déjà décriée par de nombreux observateurs internationaux.
Grindo alerte : « La Mauritanie doit réagir vite »
Hicham Grindo n’en est pas à sa première dénonciation. Activiste marocain en exil au Canada, il affirme que des personnalités politiques, journalistes et hommes d’affaires mauritaniens sont surveillés à leur insu. Il appelle Nouakchott à lancer un audit numérique d’urgence pour détecter les intrusions.
Ce lanceur d’alerte, dont la famille aurait été harcelée au Royaume Chérifien, assure s’appuyer sur des sources internes fiables. Il jure de continuer à révéler « les pratiques déloyales du régime marocain », malgré les risques.