La deuxième chambre du Tribunal provincial d’Ibiza, en Espagne a été le théâtre du procès d’un jeune algérien de 22 ans. Ce dernier est accusé d’avoir convoyé des migrants depuis l’Algérie jusqu’à Ibiza. Cette affaire, révélée par le quotidien espagnol Infobae, met en lumière les défis persistants liés à la migration irrégulière en Méditerranée. Les détails dans cette édition du lundi 06 mai 2024.
Les débats au tribunal et les réquisitions du procureur
La deuxième chambre du Tribunal provincial d’Ibiza a tenu le procès dans la matinée du vendredi 26 avril. Le procureur a requis 5 ans de prison contre le passeur algérien pour « violation des droits de citoyens étrangers ». Cette demande est basée sur les preuves et témoignages des passagers qui identifient le jeune homme comme le passeur.
Selon le quotidien espagnol Infobae, un bateau transportant 12 personnes a accosté à Es Codolar. Immédiatement après, les migrants, appelés haraga, se sont rendus à la Garde civile. Deux passagers ont formellement identifié le prévenu comme le conducteur de l’embarcation, fournissant même une vidéo le montrant aux commandes du moteur.
Contexte et tendances récentes des migrations de l’Algérie vers l’Espagne
Selon les déclarations des passagers, chacun aurait payé environ 300 € pour le périple depuis Tipaza, en Algérie. Cependant, l’accusé affirme n’avoir rien payé pour la traversée. Il a déclaré lors de l’enquête avoir été menacé par certains passagers qui envisageaient de le jeter à la mer s’il ne payait pas sa part. Il convient de rappeler qu’en 2023 et au début de 2024, une augmentation significative du nombre de départs de migrants d’Algérie vers l’Espagne a été observée, notamment à travers les activités des haraga.