L’Équateur impose un visa même pour les simples escales aux Algériens, Marocains et Tunisiens. Une décision surprise qui chamboule les itinéraires vers les Amériques.
Un simple transit devient une galère administrative
Fini les escales tranquilles à Quito ou Guayaquil : les Algériens devront désormais décrocher un visa, même pour poser le pied quelques heures en zone internationale. Ce qui n’était qu’une formalité devient un obstacle administratif imprévu.
L’annonce, tombée sans bruit le 21 juin via The Guardian, bouleverse les habitudes de nombreux voyageurs. L’Équateur retire l’exemption de visa de transit à 45 nationalités, dont les Algériens, les Marocains et les Tunisiens. Une mesure immédiate, sans préavis, et qui risque de provoquer bien des refoulements en aéroport.
Objectif migration : l’Équateur serre la vis
Derrière cette décision brutale, une volonté assumée de lutter contre l’immigration irrégulière. Le gouvernement équatorien parle de « renforcement des règles de transit » face à une pression migratoire croissante vers les États-Unis.
Les pays africains et latino-américains figurent en majorité sur la liste noire : Algérie, Tunisie, Maroc, Nigeria, Ghana, Cameroun, Soudan, Éthiopie, mais aussi Inde, Népal, et plusieurs nations d’Amérique du Sud. Le message est clair : plus de tolérance pour les passages discrets via l’Équateur.
Itinéraires vers les USA : l’Équateur devient un piège
Les conséquences sont lourdes. Un simple transit de deux heures peut désormais vous coûter un embarquement refusé si vous n’avez pas de Visa de Transeúnte. Et attention : ce visa doit être demandé à l’avance, auprès d’un consulat, avec tous les justificatifs nécessaires.
Les voyageurs nord-africains en route vers les États-Unis ou le Canada via des compagnies sud-américaines devront repenser leurs trajets. Un détour par la Colombie ou le Panama pourrait paraître plus sûr, encore faut-il s’assurer de ne pas tomber dans un piège similaire.