L’épargne d’argent au niveau de la banque, et la thésaurisation sont les deux moyens d’épargne. Quelle est la façon d’épargner la plus utilisée par les citoyens algériens, les musulmans en l’occurrence? Nous le saurons dans ce numéro.
Est-il correct pour les Algériens de confession musulmane de constituer un capital d’argent grâce à l’épargne via une banque ? Cette question a récemment été soulevée par la chaîne de télévision privée Ennahar après son enquête de terrain menée dans les rues d’Alger à la faveur du micro-trottoir et au niveau d’un boulevard commercial situé à Sétif.
Les avis des interviewés se ressemblent et conduisent à un seul et unique constat. Le citoyen algérien préfère conserver ses économies dans un bas de laine ou au fin fond d’une armoire. Les principaux motifs d’un tel choix sont sécurité, disponibilité et précaution au regard de la religion. Pour certains intervenants, l’épargne bancaire « propose des corvées administratives qui font contraste avec leurs emplois du temps quotidiens respectifs ». Pour d’autres, seuls les intérêts usuraires émanant des principes des banques les poussent à thésauriser leur argent.
Une contrainte qui pourrait ne plus avoir lieu d’être. Un imam souligne effectivement qu’il est permis pour tout musulman de s’orienter vers les services bancaires mais à une condition. Celle portant sur le non-usage des intérêts. Il préconise ainsi de les dépenser en charité, sans formuler aucune intention de sadaka, au profit des nécessiteux.