Algeriepartplus – En Algérie, le Trésor Public a souffert de la baisse des recettes budgétaires entre mars 2020 et mars 2021, nous apprend une note de conjoncture réalisée par la Banque d’Algérie pour étudier les évolutions des tendances financières et monétaires du pays durant les 6 premiers mois de l’année 2021.
Consulté par Algérie Part, ce document explique qu’au terme du mois de mars 2021, les
recettes totales du Trésor public ont reculé de 14,05 % par rapport au même mois de l’année précédente pour atteindre 1 336,5 milliards de D contre 1 554,9 milliards de
dinars à fin mars 2020. Cela signifie que le Trésor Public algérien a perdu pas moins de 218,4 milliards de Da, soit l’équivalent de 1,5 milliard de dollars.
Cette perte a été expliqué par la Banque d’Algérie par la « crise sanitaire engendrée par le
Covid-19 a réduit les recettes issues des hydrocarbures de 30,65 % au
cours de cette même période », à savoir entre mars 2020 et mars 2021. Ces recettes se sont établies à « 534,6 milliards de Da » à fin mars 2021 « contre 770,9 milliards de dinars à fin mars 2020 », indique à ce propos la Banque d’Algérie dans sa note de conjoncture.
Fort heureusement, la conjoncture mondiale des prix des hydrocarbures s’est nettement améliorée en 2021 permettant ainsi des perspectives positives pour le Trésor Public en Algérie.
« Les recettes hors hydrocarbures ont enregistré une augmentation de 2,28 % pour atteindre 801,9 milliards de dinars à fin mars 2021 et ce suite à une hausse appréciable des recettes non fiscales qui passent de 62,0 milliards de dinars à fin mars 2020 à 87,2
milliards de dinars à fin mars 2021, soit une augmentation de 40,62 % », se réjouit ainsi la Banque d’Algérie.
La Banque centrale algérienne a reconnu enfin une baisse des recettes fiscales qui ont atteint « 714,7 milliards de dinars, correspondant à une baisse de 1,01 % par rapport à leur niveau à la même période de l’année précédente (722,0 milliards de Da) ». Là encore, l’envolée ds prix du baril de pétrole a permis à l’Algérie de souffler un tant soit peu sur le plan des finances publiques puisque la Banque d’Algérie fait part dans sa note de conjoncture d’une « hausse des recettes hors hydrocarbures » qui « contribue à hauteur de 8,2 % dans l’atténuation de l’effet de la baisse importante dans la fiscalité pétrolière
sur l’évolution des recettes totales ».