L’artiste Enrico Macias traverse une nouvelle zone de turbulences. Après l’Algérie, c’est un autre pays qui lui interdit de se produire sur scène, annulant ainsi son concert. Tous les détails dans notre édition du vendredi 5 septembre 2025.
Enrico Macias : Un parcours musical et des épreuves politiques
Connu sous le nom de scène Enrico Macias, Gaston Ghrenassia a vu le jour en 1938 à Constantine, alors partie de l’Algérie française. Artiste juif, il s’installe en France en 1961 et développe une carrière musicale qui s’étend au niveau international. Cependant, ses engagements politiques lui barrent la route dans certaines régions, notamment en Algérie et récemment en Turquie.

L’annulation du concert d’Istanbul
Le 4 septembre 2025, le gouvernement local d’Istanbul a annulé un concert d’Enrico Macias prévu dans le quartier de Şişli. Cette décision résulte d’appels à manifester associés à l’événement. Selon le gouvernorat, ces mouvements de protestation auraient pu créer des tensions et poser des problèmes juridiques pour les spectateurs.
En conséquence, toutes les manifestations prévues aux alentours du concert ont également été annulées. Enrico Macias, surpris et peiné par cette décision, a réitéré l’importance des valeurs de paix et de fraternité qu’il partage avec son public turc. Néanmoins, son appui public en Israël est perçu comme un facteur majeur expliquant l’annulation de l’événement.
Le retour impossible en Algérie

Depuis son départ en 1961, Enrico Macias n’a jamais pu revenir en Algérie. Une tournée prévue en mars 2000 avait été annulée à cause d’oppositions fermes de certaines organisations civiles et politiques. Celles-ci objectaient ses positions pro-israéliennes.
En novembre 2007, une autre tentative de retour, cette fois aux côtés du président français Nicolas Sarkozy, a également échoué. Le chanteur a été interdit d’entrée en Algérie, les autorités locales citant, via la presse, son soutien affiché en Israël comme raison principale. À ce jour, l’artiste reste interdit de séjour dans son pays natal.
