Algérie –Les avocats du barreau d’Alger à la rue pour se faire entendree ! En effet, les robes noires ont décidé d’organiser une marche de protestation le 28 novembre prochain pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « harcèlement » et de « menace d’autonomie » qui pèsent sur leur métier et ont décreté au passage de deux jours de grève pour paralyser le travail judiciaire.
Dans un communiqué signé par son bâtonnier, Abdelmadjid Sellini, le bâtonnat d’Alger indique que le conseil s’est réuni « de façon urgente » le 23 novembre pour débattre des derniers événements. Le centre du débat, dit le communiqué, a été la programmation de l’audience de la non-constitutionnalité de l’article 24 de la loi 13-7 portant organisation du travail d’avocat « qui a été la première affaire exposée à la Cour suprême après l’installation de sa nouvelle composante ». Selon la même source, les avocats disent avoir débattu également de l’adoption de « la loi de finances pour l’année 2022 » qui a « a égalisé l’avocat au commerçant sans prendre en compte la contribution des avocats dans le bon déroulement de la Justice ».
Poursuivant : « ce climat extrêmement dangereux menace l’existence du métier et laisse comprendre une volonté de restreindre les conditions de sa pratique et confisquer son autonomie ». En effet, à travers ledit document, le barreau d’Alger a préavisé d’une grève qui paralysera le système judiciaire le jeudi 25 novembre et le dimanche 28 novembre. Ce mouvement de protestation visera la Cour d’Alger et les institutions judiciaires qui lui sont affiliées notamment les établissements pénitentiaires, et ce, »à l’exception des délais ». Les robes noires d’Alger prévoient aussi « un boycott ouvert » du tribunal criminel, du tribunal des mineurs et « toute sorte d’aide judiciaire ».
Une marche de protestation à Alger
Pour faire entendre leur voix, les avocats du barreau d’Alger ont aussi décidé d’envahir les rues afin d’organiser un sit-in et une marche. D’après le communiqué, le sit-in aura lieu, le jeudi 25 novembre devant le tribunal de Sidi M’hamed. La marche est, elle, programmée pour le dimanche 28 novembre. Le cortège des robes noires s’ébranlera de la Cour suprême et s’arrêtera devant la Cour constitutionnelle.
Appelant « ses consœurs et confrères » à se joindre au mouvement « afin de préserver l’indépendance de leur métier et de préserver ses intérêts », le bâtonnat précise que l’Union nationale des avocats se réunira le samedi 27 novembre.