Alors que la France a récemment interdit la vente libre de huit médicaments contre le rhume, ces mêmes traitements restent disponibles sans prescription en Algérie. Cette situation soulève des questions concernant les pratiques de santé et les risques liés à l’automédication.
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament a restreint l’accès à huit médicaments contenant de la pseudoéphédrine, une substance utilisée pour décongestionner le nez. Ces traitements, tels que Actifed Rhume, Dolirhume et RhinAdvil, sont associés à des risques rares mais graves, tels que des accidents vasculaires cérébraux ou des infarctus.
Des médicaments qui peuvent causer de graves effets secondaires
Selon Libération, les autorités françaises expliquent cette interdiction en soulignant que le rhume est une maladie bénigne qui guérit naturellement en une semaine. Elles estiment que bien que les risques soient faibles, ils sont disproportionnés par rapport aux avantages attendus de ces médicaments. Par conséquent, il est désormais nécessaire d’avoir une ordonnance médicale pour les obtenir.
En revanche, en Algérie, ces médicaments restent accessibles sans contrôle strict. Cette disponibilité reflète des habitudes d’automédication courantes en raison notamment du manque de rendez-vous médicaux rapides et du manque de connaissance des risques liés à ces traitements. Cependant, les dangers pour les consommateurs algériens ne sont pas moindres.
Les préoccupations augmentent quant à la situation en Algérie
Des professionnels de santé en Algérie mettent en garde contre l’utilisation prolongée ou inappropriée de ces médicaments. Un pharmacien à Alger explique que de nombreux patients prennent ces traitements comme des remèdes miracles, sans respecter les doses ou les durées de traitement, ce qui peut avoir des conséquences graves.
Pour remédier à cette situation, certains demandent un renforcement des réglementations. Des mesures envisagées incluent l’obligation d’une ordonnance pour la vente de médicaments contenant de la pseudoéphédrine, des campagnes d’information sur les risques de l’automédication et une meilleure formation des professionnels de santé pour sensibiliser les patients.
Quelles mesures peuvent être prises pour réduire les dangers ?
Cependant, la mise en place de telles mesures reste difficile. En effet, certains membres du public et des professionnels pourraient s’opposer à une telle restriction en arguant d’un accès déjà limité aux soins médicaux. La décision prise par la France illustre un nouveau modèle de régulation dans lequel l’équilibre entre les bénéfices et les risques est étroitement examiné, même pour des médicaments largement utilisés.
En Algérie, l’absence de restriction pourrait encourager des pratiques dangereuses d’automédication. Il est donc essentiel de renforcer la surveillance et de réfléchir attentivement aux stratégies de prévention des risques afin d’aligner les pratiques locales sur les normes de sécurité internationales.