En France, certaines professions peu connues ont du mal à séduire des candidats malgré des salaires généreux et des perspectives brillantes. C’est le cas notamment de la profession de commissaire de justice, qui offre un revenu moyen net de 7 500 euros par mois, mais souffre d’un déficit persistant de nouveaux arrivants.
Cependant, les opportunités dans ce domaine sont nombreuses et les perspectives de carrière sont séduisantes. Le métier de commissaire de justice est une jeune profession, née de la fusion des métiers d’huissier de justice et de commissaire-priseur judiciaire après la loi Macron de 2015. Depuis le 1ᵉʳ juillet 2022, cette nouvelle appellation désigne des professionnels qui travaillent dans divers secteurs liés à la justice et au droit. Leurs missions principales comprennent :
- Cela fait référence à l’interprétation de documents juridiques, tels que les convocations ou les notifications officielles.
- Cela inclut également la mise en œuvre des jugements de la cour, comme la récupération des dettes ou les expulsions.
- Enfin, cela couvre le recensement et l’évaluation des biens, généralement liés aux héritages ou aux ventes aux enchères.
En dépit de la variété des tâches qu’ils accomplissent et de leur importance cruciale dans le système judiciaire, la profession demeure mal interprétée et peu séduisante pour le public.
L’accès peut être difficile, mais il y a des opportunités à exploiter
L’entrée dans cette profession est strictement réglementée. Elle exige l’obtention d’un master en droit, complété par une formation spécialisée à l’Institut national de formation des commissaires de justice (INCJ). Les candidats doivent ensuite réussir un examen national et respecter un numerus clausus, qui limite le nombre d’inscriptions chaque année.
Bien que ces exigences soient strictes, elles garantissent une formation de haute qualité. Une fois diplômés, les commissaires de justice profitent d’un marché du travail très dynamique. Le renouvellement des effectifs est essentiel, en raison des nombreux départs à la retraite. Environ 150 à 180 nouveaux professionnels sont nécessaires chaque année, mais seuls 100 à 120 sont formés dans les écoles, ce qui entraîne une pénurie constante de main-d’œuvre.
Ainsi, les jeunes diplômés trouvent des opportunités d’emploi dans toute la France, des grandes villes aux zones rurales, où les besoins peuvent être encore plus pressants.
Des revenus correspondant aux responsabilités
L’un des principaux avantages de ce métier est la rémunération. Les commissaires de justice, qui travaillent principalement en tant qu’indépendants, gagnent leur vie en facturant des honoraires pour les services qu’ils rendent. D’après les données du ministère de la Justice, le revenu moyen est de 7 500 euros nets par mois, mais il y a de grandes opportunités de croissance.
Pour les professionnels les plus aguerris ou ceux qui ont des spécialités, comme les constats par drone ou la vente de parts d’entreprise, les revenus peuvent être beaucoup plus importants. De plus, certaines grandes études, qui emploient plusieurs employés, permettent à leurs dirigeants de gagner des sommes d’argent considérables.
Une mauvaise réputation auprès du grand public
Bien qu’il possède des avantages, le métier est toujours associé à une perception négative par le public. Il est souvent confondu avec le rôle des huissiers de justice et est vu comme une profession rigide et autoritaire. Régis Granier, le vice-président de la chambre nationale des commissaires de justice, admet ce problème d’image.
Il souligne les efforts de communication actuellement en place tels que les campagnes publicitaires, une présence plus forte sur les réseaux sociaux et des initiatives pour expliquer plus clairement la variété des tâches. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour attirer plus de jeunes vers ce métier, qui est essentiel pour le fonctionnement du système judiciaire.