Emmanuel Macron réitère sa volonté de poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation avec l’Algérie, malgré les tensions diplomatiques récurrentes entre les deux pays.
Vers une réconciliation des mémoires entre la France et l’Algérie
Lors d’une réunion tenue le 19 septembre à l’Élysée, Emmanuel Macron a affirmé sa détermination à poursuivre le travail de mémoire concernant la colonisation française en Algérie. Le président français a exprimé son souhait que les efforts entrepris par une commission mixte franco-algérienne d’historiens aboutissent à des propositions concrètes, malgré les tensions diplomatiques entre les deux pays. La démarche vise à porter un regard lucide sur le passé et à promouvoir une réconciliation mémorielle, notamment à travers des initiatives éducatives pour les jeunes générations des deux nations.
Permettre une meilleure compréhension de l’histoire coloniale
Créée en août 2022 par Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, cette commission devait relancer les relations bilatérales et permettre une meilleure compréhension partagée de l’histoire coloniale. Cependant, la coopération dans ce domaine reste fragile, d’autant que seuls les membres français de la commission étaient présents à cette réunion à l’Élysée.
Les tensions diplomatiques freinent les efforts de réconciliation
La question mémorielle entre la France et l’Algérie demeure sensible, avec des répercussions sur la scène politique des deux pays. La nouvelle brouille sur le Sahara occidental complique davantage les relations bilatérales. En Algérie, le récit national sur la guerre d’indépendance continue d’alimenter les discours politiques, comme en témoigne le président Tebboune lors de la Journée du moudjahid, le 20 août dernier, où il a rappelé les souffrances causées par la colonisation française.
Le coup de froid de 2021
Cette relation tumultueuse avait déjà connu un grave coup de froid en 2021, lorsque Emmanuel Macron avait critiqué le régime algérien, qualifiant son système de « politico-militaire construit sur la rente mémorielle ». Pendant les travaux de la commission d’historiens, Alger a réclamé la restitution de biens symboliques, comme les crânes de résistants à la colonisation et des objets appartenant à des figures emblématiques de la lutte anticoloniale, tels que l’émir Abdelkader.