Emmanuel Macron critique sévèrement la détention de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie, aggravant des tensions diplomatiques déjà marquées entre Paris et Alger.
Emmanuel Macron fustige la détention de Boualem Sansal
Lors d’une réunion à l’Élysée le 6 janvier, Emmanuel Macron a été condamné avec vigueur l’incarcération de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu depuis novembre 2024 en Algérie. Selon le président français, cette situation constitue une « honte » pour l’Algérie, entachant son image à l’échelle internationale.
Sansal, naturalisé français en 2023, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État algérien pour son soutien affiché à la position marocaine sur le Sahara occidental. Gravement malade, il est privé de soins médicaux, une situation que Macron juge « inacceptable » et contraire aux principes humanitaires.
Relations franco-algériennes : une escalade des tensions
Les relations entre la France et l’Algérie, déjà fragilisées par des différends historiques et politiques, se détériorent depuis 2024. Le soutien public de Macron à la revendication marocaine sur le Sahara occidental a particulièrement irrité Alger, qui perçoit cette position comme un affront au droit international. L’affaire Sansal a amplifié ce climat de défiance, avec des conséquences diplomatiques et économiques potentielles. L’absence prolongée d’un ambassadeur algérien à Paris témoigne de la profondeur des tensions.
Une stratégie risquée pour Paris
En adoptant une posture publique sur l’affaire Sansal, Emmanuel Macron prend le risque d’aggraver les relations bilatérales. Cette crise pourrait affecter des domaines stratégiques comme la coopération sécuritaire au Sahel et les importations françaises de gaz algérien. L’avenir des relations franco-algériennes dépendra de la capacité des deux nations à résoudre ces différends et à renouer un dialogue constructif.