Alors que New York célèbre l’élection de son premier maire musulman, la France est une nouvelle fois divisée sur la question du voile islamique. Le 5 novembre, la visite d’un groupe d’élèves voilées à l’Assemblée nationale a enflammé le débat sur la laïcité. Cette sortie éducative, organisée par le député centriste Marc Fesneau et les enseignants, a été critiquée par des députés de droite et d’extrême droite en raison de la présence de filles portant le voile. Cependant, aucune règle spécifique n’interdit le port du voile aux visiteurs de l’Assemblée.
Controverses autour du port du voile
Face à la tourmente médiatique, Marc Fesneau a pris la parole sur le réseau X, soulignant que la loi permet le port du voile par des mineures dans l’espace public. Il a qualifié ces controverses d’inutiles, insistant sur l’importance de ne pas stigmatiser les enfants. Fesneau a aussi évoqué la nécessité de clarifier l’article 8 du règlement intérieur concernant la tenue des visiteurs afin d’éviter de futures ambiguïtés.
Laïcité et cohérence républicaine
Malgré cet appel au calme, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a jugé « inacceptable » le port de symboles religieux ostensibles au sein de l’hémicycle, rappelant la loi de 2004 sur la laïcité à l’école. Elle prône une vigilance accrue pour garantir la cohérence républicaine. Cette position a été contestée, notamment par Antoine Léaument, député de La France Insoumise, qui cite l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme pour affirmer que les opinions religieuses doivent être respectées tant qu’elles ne troublent pas l’ordre public.