Si l’Algérie s’est distancée d’entrer dans les débats sur la course à l’élection présidentielle en France, en refusant de recevoir le Premier ministre, John Castax, pour ne compter sur aucun parti dans ce précédent, elle reste préoccupée d’une manière ou d’une autre par ces élections, en raison de la présence de près de six millions d’Algériens (Selon des estimations non officielles) sur le sol français.
Dimanche, les 12 candidats courent vers l’Elysée, en plein premier tour des élections, et les yeux rivés sur ce que décideront des millions d’Algériens et d’autres communautés musulmanes, qui ces dernières semaines leur ont permis de prendre position sur les programmes et les politiques des candidats envers les communautés immigrées, puis cristalliser leurs positions vis-à-vis du candidat pour lequel ils voteront.
Il est illogique de voir la communauté algérienne comme un bloc cohérent face à la date du 10 de ce mois, mais ce qui est certain, c’est que la majorité d’entre eux adoptera une position convergente quant au chevalier qu’ils soutiendront, et qu’il défendra eux et chercher à résoudre leurs problèmes, et s’attaquer à ceux qui menacent leurs intérêts.
La campagne électorale, les jours et les mois qui l’ont précédée, ont révélé tous les traqueurs des intérêts de la communauté algérienne, et peut-être chacun est-il devenu fermement convaincu que c’est le candidat d’extrême droite, Eric Zemmour, qui a pris l’initiative de remporter le l’inimitié des Algériens à travers ses propos provocateurs et inacceptables, dont le plus dangereux reste sa promesse d’empêcher les Algériens et les autres musulmans, de nommer leurs enfants avec des prénoms musulmans tels que « Muhammad », en cas de sa venue à l’Elysée, en en plus d’autres choses honteuses qui ont été pointées du doigt pour les Algériens, qui sont des données qui feraient de Zemmour le premier ennemi de l’Algérie et des Algériens.
Elle vient après Zemmour, la traditionnelle candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen. Si elle n’a pas montré la même hostilité que sa rivale, la candidate du « Parti de la Restitution », à l’égard des Algériens, elle n’en était pas moins dangereuse, puisqu’elle n’a pas caché sa menace d’imposer plus de complications sur le visa pour les Algériens, en plus de son hostilité bien connue. les groupes « Colon » et « Pieds Noirs ».
Au contraire, Jean-Luc Mélenchon, le candidat de « La France fière », se présente dans la meilleure salle pour rallier les suffrages de millions d’Algériens, en raison de son aplomb et de son penchant à œuvrer pour perpétuer les valeurs traditionnelles de la France, qui refuser de faire la distinction entre les Français en raison de leur race, de leur religion ou de leur peau, ce qui en faisait une cible pour la droite et l’extrême droite, mais les candidats les plus acceptables pour la communauté algérienne et la communauté musulmane en général, selon de récents sondages d’opinions, devant même le président sortant, Emmanuel Macron.
Au cours des récentes élections, certains candidats se sont rendus en Algérie pour tenter de gagner des électeurs d’origine algérienne, ce qui s’est passé avec Macron en 2017, ainsi que son prédécesseur François Hollande aux élections de 2012, mais en 2022, aucun des candidats ne s’est rendu en Algérie, même s’il a essayé Macron a dépêché son premier ministre au plus fort de la campagne électorale, mais les responsables algériens avaient des réserves sur cette visite, et c’était un message au président sortant.
Mais le fait que l’Algérie ne reçoive aucun des candidats signifie-t-il qu’elle prendra ses distances avec un droit qui concerne des millions d’Algériens et qui a quelque chose à voir avec les intérêts de l’État algérien ? La réponse à cette question sera inévitablement négative, car la politique étrangère des pays n’est pas gérée par cette logique.
Lorsque l’ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, était en Algérie en exécution d’une convocation du président Tebboune à la suite des déclarations irresponsables du président français, dans lesquelles il remettait en cause l’existence d’une nation algérienne avant l’occupation, il a déclaré : « Il est inadmissible que l’Algérie, qui compte la plus grande communauté étrangère, ne puisse pas en France et 18 consulats, prendre les choses en main pour s’immiscer non seulement dans la politique algérienne, mais aussi au niveau de la politique française.
Cette déclaration a provoqué un tollé en France, car elle intervenait dans une période difficile que traversaient les relations algéro-françaises. Le ministère français des Affaires étrangères y a répondu par un communiqué disant : « Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a réitéré le respect de la France pour les souveraineté, et il est évident que nous attendons de nos partenaires qu’ils respectent notre souveraineté.
On ne s’attend pas à ce que l’Algérie invite ses citoyens en France à voter pour un candidat en particulier, mais ses yeux là-bas ne manqueront pas le but, et des millions d’Algériens là-bas sauront mener cette bataille d’une manière qui protège leurs intérêts et la intérêts de l’Etat algérien