Voilà quelques jours maintenant que les algériens furent appelés aux urnes pour renouveler leur parlement. Après la présidentielle qui a entériné la victoire d’Abdelmadjid Tebboune, les législatives du Samedi dernier constituaient l’autre rendez-vous important pour la vitalité de la démocratie algérienne. Cependant, le scrutin n’a suscité aucun engouement auprès des populations.
Le verdict sans appel du PT
Le taux d’abstention était de 70 % du jamais vu depuis près de vingt ans. Il s’agit là d’un désaveu envers toute la classe politique. C’est simple, les algériens n’accordent plus aucun crédit à ceux qui sont censés les représenter dans les plus hautes instances décisionnelles. Tout récemment, dans un communiqué le Parti des Travailleurs (PT) a livré une analyse sur le boycott des élections de Samedi dernier. Selon le bureau politique du PT, la classe politique ne récolte ce qu’elle a semé durant les décennies passées.
Le parti a affirmé que le peuple a enclenché une révolution en 2019 et que c’est cette révolution qui s’est poursuivie dans les urnes. Le peuple souhaite un véritable changement, une alternance de qualité avec une nouvelle génération de politiciens prônant les valeurs d’honnêteté et d’intégrité. En choisissant l’abstention, le peuple a envoyé un signal dira le Parti des Travailleurs. Un signal fort pour dénoncer les abus qui restreignent les différentes libertés démocratiques. « L’écrasante majorité du peuple algérien vient, une fois de plus, à travers une abstention sans précédent, d’exprimer une défiance claire à l’égard de toute opération politique visant à sauver le système honni hérité du modèle de parti unique contre lequel s’est soulevé le peuple en février 2019 » put-on lire en substance dans le communiqué du PT.