L’ANIRA sanctionne à nouveau Echourouk TV pour infraction publicitaire. Une récidive qui pourrait lui coûter cher : suspension des programmes en vue ?
Un avertissement clair : l’ANIRA tape du poing sur la table
L’étau se resserre autour d’Echourouk TV. Ce 9 avril, l’Autorité nationale indépendante de la régulation de l’audiovisuel (ANIRA) a annoncé une sanction financière ferme à l’encontre de la chaîne privée algérienne. Motif ? Violation persistante des règles sur la publicité audiovisuelle, malgré une mise en demeure de 72 heures.
« La majorité des chaînes se sont conformées. Echourouk TV, non. » – Communiqué de l’ANIRA
Mais ce n’est pas tout : l’ANIRA prévient que la prochaine étape pourrait être bien plus radicale. Si la chaîne récidive, elle risque la suspension totale ou partielle de ses programmes. Une menace sans précédent.
Trop de pubs, trop peu de respect de la loi !
Selon l’ANIRA, Echourouk TV a dépassé les limites légales fixées par les articles 58 à 62 du décret exécutif 24-250. Le cadre légal est pourtant clair : un volume de publicité strictement encadré, que la chaîne a choisi d’ignorer. Ce comportement a entraîné l’application de l’article 76 de la loi 23-20, qui prévoit une amende en cas d’infraction répétée. L’article 77, lui, pourrait prochainement être activé… et il parle de suspension de diffusion.
Un passif déjà lourd : récidive en série
Ce n’est pas la première fois qu’Echourouk TV se fait taper sur les doigts. En février dernier, la chaîne avait déjà été sanctionnée aux côtés d’El-Hayat TV pour avoir relayé des contenus jugés trompeurs dans leurs émissions et reportages.
Les sujets en cause ? Des thèmes sensibles : économie, politique, relations internationales.
L’ANIRA reprochait alors aux deux chaînes :
Un manque de rigueur journalistique
Une absence de vérification des sources
Des écarts avec l’obligation d’objectivité
Ces avertissements ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans une stratégie de reprise en main du paysage audiovisuel privé en Algérie.
Un signal fort envoyé à tout le secteur
Avec cette nouvelle décision, l’ANIRA envoie un message clair : tolérance zéro envers les chaînes qui contournent la loi.
La publicité sauvage ? Non.
La désinformation ? Encore moins.
« Le public algérien a droit à une information fiable, équilibrée et encadrée », martèle l’ANIRA.
Et les chaînes privées sont désormais surveillées de près. Cette pression grandissante sur les médias reflète une volonté des autorités de réguler fermement l’audiovisuel, au risque de museler les voix discordantes ? La question est ouverte.