Coup de tonnerre dans le paysage médiatique algérien : Echorouk TV vient d’être brutalement coupée de l’antenne pour avoir diffusé un message jugé raciste sur Facebook. L’affaire fait l’effet d’une bombe. Détails, réactions et conséquences.
Facebook, terrain miné pour les médias algériens
Le vendredi 02 mai 2025, l’ANIRA a frappé fort : dix jours de suspension pour Echorouk TV. En cause ? Un terme raciste gravissime publié sur sa page Facebook, lié à une opération de police visant des migrants subsahariens à Alger. Résultat immédiat : tollé national et indignation sur les réseaux. Statistique choc : En 2024, 73 % des Algériens s’informent d’abord via Facebook.
Lorsqu’un média officiel véhicule un discours haineux sur cette plateforme, l’impact est massif… et toxique. Déclaration forte de l’ANIRA : « Le message publié représente une incitation directe à la haine raciale. C’est une atteinte aux valeurs fondamentales de la République. » Cette sortie de route digitale fait vaciller la crédibilité du média. Echorouk, déjà dans le viseur pour des dérives similaires, paye cette fois le prix fort.
Une insulte à l’Afrique, un affront à l’histoire algérienne
L’Algérie n’a pas digéré. Dans un pays dont l’identité panafricaine est revendiquée haut et fort, diffuser des propos racistes à l’égard de migrants africains est vécu comme une trahison. Comment une chaîne aussi influente a-t-elle pu commettre une telle faute stratégique en 2025, à l’heure de la diplomatie africaine active d’Alger ? Des milliers d’Algériens appellent au boycott, tandis que des internautes africains exigent des excuses officielles. L’État, lui, ne tergiverse pas : les lois sur l’audiovisuel et les discours de haine sont dégainées sans ménagement. Citation politique anonyme : « Il ne s’agit pas de sanctionner un post. Il s’agit de défendre la dignité humaine et les fondements même de notre société. »
Médias et réseaux sociaux : l’ère du risque permanent
Ce scandale remet en question le rôle central de Facebook dans la stratégie des chaînes télé. Aujourd’hui, une faute sur un simple post peut faire tomber tout un empire médiatique. Chiffre clé : 85 % des contenus polémiques à l’antenne naissent désormais d’un post Facebook mal calibré. L’ANIRA rappelle que les règles sont les mêmes partout : télé, web ou réseaux sociaux.
Pas de passe-droit. L’éthique journalistique ne s’arrête pas à la caméra. Il est à noter que l’affaire Echorouk TV n’est pas qu’une suspension. C’est un signal d’alarme. Dans l’Algérie d’aujourd’hui, le racisme, même dissimulé derrière un écran, ne passera plus. Le journalisme numérique a des règles. Et les transgresser, c’est risquer l’exclusion.