Face à la montée des pressions politiques en Europe, l’Union européenne prépare un renforcement drastique des expulsions et la mise en place de centres de rétention hors de ses frontières.
Vers une accélération des expulsions
L’Union européenne envisage un renforcement des mesures d’éloignement des migrants en situation irrégulière. Cette initiative, soutenue par plusieurs États membres, vise à améliorer l’efficacité des expulsions en imposant des sanctions plus strictes, telles que la confiscation des documents, des détentions prolongées, et une interdiction renforcée d’entrée sur le territoire européen.
Autre évolution clé : la reconnaissance mutuelle des décisions d’expulsion. Désormais, un migrant refoulé dans un pays comme l’Autriche ou la Hongrie pourrait se voir interdire l’entrée dans d’autres États du vieux continent, rendant plus difficile tout déplacement au sein de l’UE.

Des centres de rétention hors d’Europe : une proposition controversée
Parmi les mesures les plus débattues, l’UE souhaite créer des “hubs de retour” en dehors de ses frontières. Ces centres, destinés aux migrants dont la demande d’asile a été rejetée, seraient gérés par des pays partenaires, soulevant de nombreuses inquiétudes quant aux conditions de détention et aux financements.
Si certains pays, comme les Pays-Bas et la Suède, soutiennent ce projet, d’autres, à l’image de l’Espagne, s’y opposent fermement, dénonçant une atteinte aux droits humains. De leur côté, les ONG redoutent une multiplication des violations des droits fondamentaux et des conditions de détention déplorables.
Un projet qui divise l’Europe
L’adoption de ces mesures reste incertaine, le débat s’annonçant vif au Parlement. Alors que certains plaident pour un durcissement de la politique migratoire, d’autres alertent sur les dérives possibles. Reste à voir si ce projet sera validé et quelles en seront les conséquences pour les sans-papiers dans le vieux continent.