Djamel Belmadi, ancien entraîneur de l’équipe nationale algérienne, a récemment vu sa candidature rejetée par la Fédération tunisienne de football pour diriger les « Aigles de Carthage ». Cette décision s’inscrit dans une stratégie clairement axée sur la valorisation des entraîneurs locaux. Âgé de 48 ans, Belmadi est considéré comme l’un des techniciens les plus talentueux du football africain.
Sous sa conduite, l’Algérie a remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2019, mettant fin à une disette de presque trois décennies. L’équipe s’était distinguée par un jeu collectif maîtrisé, soutenu par des stars comme Riyad Mahrez et Ismaël Bennacer. En plus du triomphe sur le plan sportif, Belmadi a introduit une discipline rigoureuse et une approche tactique moderne, permettant à l’Algérie de s’imposer face à ses adversaires.
Ces accomplissements ont fait de lui un entraîneur très recherché sur le continent. Pourtant, malgré ses qualifications et son palmarès, la Fédération tunisienne a rapidement écarté son profil, optant résolument pour une politique en faveur des techniciens locaux.
Une stratégie de promotion des talents locaux
La Fédération tunisienne a récemment mis en place une politique axée sur la valorisation des entraîneurs locaux. D’après les dirigeants, recruter un technicien étranger, même aussi prestigieux que Belmadi, pourrait être perçu comme un manque de confiance dans les compétences des Tunisiens à diriger leur propre sélection nationale. Cette démarche s’appuie sur les performances de plusieurs entraîneurs tunisiens, qui se sont illustrés dans des compétitions nationales et internationales, notamment avec des clubs des championnats arabes.
Ces succès ont renforcé la foi des décideurs dans la « formation tunisienne ». Par ailleurs, le Sénégalais Aliou Cissé, vainqueur de la CAN 2021 avec son équipe, aurait, lui aussi, été écarté pour des raisons similaires.
Djamel Belmadi conserve une cote élevée
Bien que ce revers soit notable, Djamel Belmadi demeure une personnalité très estimée dans le monde du football. Sa gestion de l’équipe nationale algérienne, son palmarès impressionnant et ses compétences tactiques font de lui un choix de premier ordre pour diriger d’autres sélections ou clubs prestigieux, que ce soit en Afrique ou en Europe.
La décision prise par la Fédération tunisienne met en lumière un dilemme fréquent dans le football africain : faut-il miser sur l’expertise internationale ou s’engager à développer les talents locaux ? Pour Belmadi, cette mise à l’écart ne représente qu’un simple contretemps, et d’autres opportunités devraient rapidement se présenter pour lui permettre de poursuivre sa carrière d’entraîneur avec succès.