Djamila, étudiante en sciences infirmières, raconte les discriminations qu’elle subit dans son hôpital en France. Entre harcèlement et menaces, elle est contrainte de se taire.
France : Un climat hostile pour les étudiants algériens
Djamila, une étudiante algérienne en troisième année de sciences infirmières, fait face à des discriminations quotidiennes lors de son stage dans un hôpital dans l’Hexagone. Dès son arrivée, sa tutrice lui rappelle sèchement : « Ici, c’est la France, pas le Maghreb ! ». Consciente du risque de représailles, elle préfère se taire, sachant que ceux qui dénoncent ces abus sont souvent exclus du programme. Faute de moyens, elle ne peut engager de procédure judiciaire pour harcèlement moral.

Entre burn-out et précarité administrative
Subissant des pressions constantes, Djamila sombre dans un burn-out et suspend ses études. Mais cette décision met en péril son avenir : sans reprise de stage, elle ne pourra pas renouveler son titre de séjour et rembourser son prêt étudiant. « Je ne suis pas venue en France pour ça… », confie-t-elle avec amertume, regrettant que son engagement dans un secteur en tension soit ainsi récompensé par le mépris et l’injustice. Son témoignage met en lumière un problème bien plus large : l’omerta qui règne dans le milieu hospitalier face aux discriminations et au harcèlement des étudiants étrangers.