Récemment, deux jeunes joueurs algériens prometteurs appartenant à une équipe de réserve du RC Kouba, un club historique dans la région d’Alger, ont quitté l’Algérie clandestinement.
Deux jeunes espoirs quittent le RC Kouba
Ces jeunes, Yacine Mezeri et Mohamed Safsafi, âgés d’environ vingt ans, ont embarqué sur un radeau de fortune en quête d’une meilleure perspective de carrière en Europe, selon le journal El Watan du 3 août. Leur absence inexplicable lors des entraînements a d’abord suscité des inquiétudes avant que la nouvelle de leur émigration ne soit relayée sur les réseaux sociaux. À ce jour, le club n’a pas officiellement réagi ou sanctionné ces joueurs, bien qu’ils soient considérés comme des talents prometteurs.
Un phénomène récurrent dans le football algérien
Les départs clandestins de joueurs vers l’Europe ne sont pas nouveaux dans le football algérien. En novembre 2020, des figures comme Rachid Chabati et Tahar Aghouiles ont quitté l’Algérie dans des circonstances semblables. En 2021, Ramzi Boussiala, alors joueur de l’USM Harrach, a également tenté l’aventure européenne. Le cas de Karim Baïteche, ex-professionnel du football algérien, a marqué les esprits lorsqu’il a été repéré parmi les migrants en Espagne en novembre 2022. Ces jeunes qui optent pour ces moyens périlleux sont principalement issus des divisions inférieures, poussés par l’espoir d’un avenir brillant malgré les dangers encourus.
Une problématique au-delà de l’Algérie
Ce phénomène dépasse les frontières algériennes et affecte l’ensemble de la région nord-africaine. En avril 2023, un club tunisien a dû interrompre ses activités suite au départ en masse de 32 jeunes qui ont tenté la traversée maritime vers l’Europe. Ces incidents témoignent des défis structurels auxquels sont confrontés les clubs maghrébins, incapables de retenir leurs jeunes talents face à des conditions économiques difficiles et un accès limité au professionnalisme.