Un restaurateur d’Annemasse écope d’une amende record de 340 850 € pour avoir embauché des sans-papiers. Une affaire explosive qui relance le débat sur l’immigration et le travail illégal en France.
Un coup de tonnerre à Annemasse : la fraude coûte cher
340 850 euros. C’est la somme vertigineuse qu’un restaurateur de Haute-Savoie devra verser pour avoir employé des travailleurs en situation irrégulière. Le Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (Codaf) n’a pas tremblé. Et pour cause : les contrôles ont mis au jour plusieurs salariés sans-papiers, sans titre de séjour, et sans autorisation de travail.
L’affaire, révélée par Le Dauphiné Libéré le 23 juin 2025, fait l’effet d’une bombe dans le secteur de la restauration. Jamais une telle sanction n’avait été infligée à un professionnel du milieu. L’État veut envoyer un message clair : la tolérance zéro est désormais la règle.
L’État frappe fort contre les sans-papiers : l’immigration clandestine dans le viseur
Derrière cette sanction record, une stratégie assumée. La préfète de Haute-Savoie, Emmanuelle Dubée, a salué une « mobilisation constante » des forces de l’ordre. Objectif : « rétablir la sécurité au quotidien » et « protéger les droits fondamentaux des travailleurs », a-t-elle déclaré dans un communiqué musclé.
Les descentes du Codaf se multiplient dans la région. Et cette affaire d’Annemasse n’est que la partie émergée de l’iceberg. Désormais, une amende est automatiquement appliquée par travailleur irrégulier. Une législation durcie depuis la loi immigration, adoptée en 2024, qui renforce également les sanctions contre les employeurs complices.
Jusqu’à 15 ans de prison : un risque qui plane sur tous les secteurs
La loi ne s’arrête pas là. Toute personne facilitant l’entrée ou le séjour illégal d’un étranger risque 5 ans de prison et 30 000 € d’amende. Pire encore, en cas d’organisation structurée, les peines s’envolent à 15 ans de réclusion et 1 million d’euros d’amende.
Les autorités veulent frapper fort pour dissuader toute forme de complicité économique. Pour le restaurateur d’Annemasse, cette sanction pourrait signer la fin de son activité. Mais pour d’autres, c’est un signal d’alarme : les contrôles vont s’intensifier, les sanctions aussi. Entre ceux qui dénoncent une « chasse aux sorcières » contre les sans-papiers et ceux qui applaudissent la fermeté de l’État, l’opinion publique est en ébullition. Les réactions pleuvent sur les réseaux sociaux.