Algérie– La présence militaire en Afghanistan a pris fin dans la nuit du 30 au 31 Août. Au lendemain du retrait des troupes américaines, le 1er septembre l’ancien diplomate algérien, Lakhdar Brahimi avait fait une sortie très remarquée.
Lakhdar Brahimi avait déclaré dans les colonnes du journal Le Monde que le départ des américains d’Afghanistan ne constituait pas une défaite. Ajoutant que « C’est comme pour les Français et l’Algérie. Ce sont les Etats-Unis qui ont décidé de partir (…) ». Une approche que ne partage pas l’historien Mohand Arezki Ferrad. Selon lui, c’est un dérapage très grave. « Les militaires français ont fait appel à (Charles) De Gaulle pour mater la révolution algérienne », a-t-il expliqué, s’interrogeant au passage sur le silence des officiels ainsi que de l’Organisation des Moudjahidine (ONM) devant les propos du diplomate algérien.
Aucune comparaison n’est possible
Le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benelhadj s’exprimant dans une vidéo publiée ce dimanche sur le site de l’organisation déclare : « Un diplomate et un politicien algérien a déclaré que le retrait des Américains de l’Afghanistan ressemble à celui de la France en 1962 d’Algérie. C’est ahurissant », a- t-il réagi.
Benelhadj explique qu’aucun point de comparaison n’est possible entre, d’une part la présence de la France en Algérie « en tant que puissance colonisatrice depuis 130 ans et qui a augmenté ses effectifs jusqu’à 1 million de militaires, armés par l’Alliance atlantique », et, d’autre part, la présence états-unienne en Afghanistan pour soutenir le gouvernement Afghan contre les talibans. « Il n’y a aucune comparaison. Lakhdar Brahimi semble halluciner », a- t-il pesté.