Onze individus ont été appréhendés par la police de Toulouse pour avoir volé des centaines de vélos et trottinettes en France, puis les avoir expédiés en Algérie et au Maroc en vue de leur revente. Découvrez les détails de cette opération clandestine.
Lundi 2 octobre, la police de Toulouse, dans le sud-est de la France, a mené une opération réussie en arrêtant onze individus impliqués dans un réseau criminel. Ils sont accusés d’avoir orchestré le vol de centaines de vélos et de trottinettes, puis de les avoir expédiés en Algérie et au Maroc en vue de leur revente sur le marché noir.
Ces dernières années, le vol de vélos et de trottinettes électriques est devenu un problème préoccupant à Toulouse, ainsi que dans plusieurs autres villes françaises. La gravité de la situation était telle qu’une page dédiée sur le réseau social X (anciennement Twitter) a été créée pour signaler ces vols fréquents. Des annonces de vols de ces moyens de transport à deux roues sont publiées presque quotidiennement, couvrant plusieurs quartiers de la ville.
Face à cette montée en flèche des vols, la police de Toulouse a ouvert une enquête en février 2022. Les résultats de cette enquête ont finalement conduit au démantèlement du réseau criminel, soupçonné d’être responsable de la majorité de ces vols. Les membres de ce réseau opéraient depuis plus d’un an, volant des centaines de vélos et de trottinettes avant de les dissimuler soigneusement dans des endroits discrets en attendant de les expédier à l’étranger, en Algérie et au Maroc, où ils étaient destinés à être vendus sur le marché noir.
Selon le journal français La Dépêche du Midi, les policiers ont découvert que les membres du réseau criminel avaient des rôles spécifiques, allant du vol initial à la revente, en passant par le transport de la marchandise volée. Une fois que ces engins étaient dérobés, ils étaient minutieusement cachés en attendant que des « transporteurs » puissent les acheminer à destination des deux pays d’Afrique du Nord, l’Algérie et le Maroc, où ils seraient écoulés sur le marché clandestin.
Sur le marché noir, ces vélos et trottinettes étaient particulièrement prisés, se vendant entre 300 et 2000 euros l’unité en France. Le processus de démantèlement du réseau a débuté avec l’interrogatoire des membres arrêtés, et cette phase pourrait se poursuivre jusqu’à vendredi. La loi autorise jusqu’à 96 heures de garde à vue pour les délits commis en bande organisée. Les individus seront ensuite présentés au parquet de Toulouse pour être poursuivis en justice.