Au cours de l’année 2024, diverses révisions majeures ont été apportées aux règles de l’espace Schengen et de l’Union européenne, entraînant des conséquences significatives pour les citoyens européens, les étrangers et les voyageurs. Voici un aperçu des décisions clés prises au cours de cette période.
Les contrôles aux frontières ont été intensifiés.
Au cours de cette année, de nombreux pays faisant partie de l’espace Schengen ont décidé de réinstaurer ou de prolonger les contrôles aux frontières intérieures.
- L’Allemagne a renforcé ses contrôles terrestres avec ses voisins depuis septembre. Ces mesures, prévues jusqu’en mars 2025, pourraient être prolongées.
- Les Pays-Bas ont instauré des contrôles avec la Belgique et l’Allemagne, mais ils sont surtout aléatoires.
- La France, ainsi que des pays comme l’Italie, la Slovénie et l’Autriche, ont également suivi cette tendance.
L’objectif de ces mesures est de renforcer la sécurité et de limiter les migrations illégales, mais elles entraînent une perturbation de la libre circulation au sein de l’espace Schengen.
Le coût du visa Schengen est plus élevé
À partir de juin 2024, il y a eu une hausse des tarifs des visas Schengen.
- 90 € pour les adultes (contre 80 € avant).
- 45 € pour les enfants (contre 40 € avant).
Les demandeurs originaires de pays qui refusent de coopérer avec l’UE sur les retours des migrants en situation irrégulière doivent payer des frais encore plus élevés, pouvant atteindre 180 €. Cependant, les citoyens des pays ayant des accords de facilitation de visa et certaines catégories de demandeurs sont exemptés de ces frais.
Le système d’entrée/sortie a été à nouveau repoussé
La mise en place du système d’entrée/sortie (EES), qui visait à moderniser les contrôles aux frontières en remplaçant les tampons manuels par un système numérique, a été différée jusqu’en 2025. Cette décision de report est motivée par des difficultés techniques rencontrées et un manque de préparation des pays membres.
Réformes législatives relatives à la citoyenneté
Les règles d’accès à la nationalité ont évolué en Europe :
- En Allemagne, une nouvelle loi permet la double citoyenneté et réduit le délai d’obtention de 8 à 5 ans (voire moins dans certains cas).
- En Finlande, le délai est passé de 5 à 8 ans pour demander la nationalité, avec des règles plus strictes.
Ces changements de politique montrent différentes approches : d’un côté, rendre l’intégration plus facile, de l’autre, rendre les conditions plus strictes.
Suppression de l’exemption de visa pour Vanuatu
En décembre, l’UE a retiré Vanuatu de la liste des pays exemptés de visa, en raison d’un programme controversé de vente de citoyenneté. Les détenteurs de passeports vanuatais doivent désormais demander un visa pour entrer dans l’espace Schengen.
Relance des programmes d’investissement
- La Hongrie a rouvert son programme de visa doré, permettant d’obtenir un titre de séjour contre des investissements, à partir de 250 000 €.
- La Grèce a relevé les seuils d’investissement, avec des montants allant jusqu’à 800 000 € dans les zones touristiques comme Mykonos et Santorin.
Ces programmes ciblent les investisseurs étrangers, mais avec des exigences renforcées.