La modification de l’ordonnance n° 70-86 de 1970 concernant le Code de la nationalité algérienne a été approuvé le mercredi 24 décembre 2025 par, l’Assemblée populaire nationale (APN) . L’adoption d’une loi controversée sur la déchéance de la nationalité en Algérie.
Controverses autour de la déchéance de la nationalité algérienne
L’amendement introduit un nouvel article permettant la déchéance de la nationalité algérienne pour tout citoyen commettant des actes graves menaçant les intérêts de l’État en dehors des frontières nationales.
Une première initiative similaire avait été proposée en mars 2021, suscitant ma vive opposition. Aujourd’hui, je souhaite m’exprimer à nouveau, ne représentant que moi-même.
Cette perte potentielle de la nationalité d’origine soulève des préoccupations éthiques, morales et politiques, impactant potentiellement la structure de l’État de droit.
Une violation d’un droit fondamental
La citoyenneté algérienne d’origine est essentielle, ouvrant la voie aux droits et devoirs civiques. Retirer ce droit défie la logique fondamentale de l’appartenance à une communauté nationale.
La nationalité transmise par les parents est immuable et ne se prête pas à une révision par l’État. Ce lien est sacré, inaliénable, au-delà de toute législation humaine.
Imposer une telle mesure punit plus qu’un acte criminel ; elle s’oppose à la valeur même de la justice, qui devrait viser les actes plutôt que l’appartenance citoyenne.
Inégalités juridiques pour les citoyens
Cette nouvelle loi crée une dichotomie entre les Algériens selon leur lieu de résidence. Les sanctions sont inégales pour un même délit selon qu’il est commis en Algérie ou à l’étranger.
Cette discrimination entre citoyens est en contradiction avec l’article 37 de la constitution qui garantit l’égalité devant la loi.

Un potentiel glissement autoritaire
Bien que justifiée par des circonstances spécifiques, cette législation pourrait ouvrir la voie à des abus de pouvoir, même si elle se veut exceptionnelle et réglementée.
En conclusion, priver quelqu’un de sa nationalité n’est pas une méthode pour renforcer la démocratie. Cette décision pourrait être considérée comme un acte déraisonnable qui devrait être évité.
Je demande à ceux qui en ont le pouvoir de contester cette loi devant la Cour Constitutionnelle pour empêcher une telle transgression.
