Au Maroc, cela devient une tradition. Le royaume du Shérif organise chaque an, au mois de ramadan, une campagne de boycott des dattes algériennes.
En dépit de la fermeture des frontières et la rupture des relations diplomatiques et commerciales entre les deux pays, la datte algérienne arrive au Maroc. Sur les réseaux sociaux, une campagne de boycott de ces dattes a été lancée. Des politiciens se sont joints à cette campagne avec des arguments « commerciaux ». Sur le terrain, elle a trouvé écho et une demi-tonne de dattes en provenance d’Algérie a été détruite par les autorités marocaines, le 13 mars.
La raison invoquée, c’est l’illégalité de l’opération d’importation. Le propriétaire de l’entrepôt n’aurait pas, selon la presse locale, « les autorisations prouvant le caractère légal de l’importation ». Cependant, au-delà de ces papiers administratifs, d’autres raisons sont invoquées dans le Royaume. « Boycott des dattes algériennes cancérigènes », appellent certains, alors que d’autres parlent de concurrence déloyale et certains donnent une portée politique à cette opération de boycott.
« Acheter une datte algérienne équivaut à acheter une balle pour le Polisario », affirment ces cercles hostiles à l’Algérie qui s’inscrivent dans une logique de guerre économique. Cependant, les Marocains ne rentrent pas tous dans ce jeu. De nombreux consommateurs marocains continuent à acheter le produit algérien, apprécié pour son prix compétitif.