Depuis les récentes cyberattaques perpétrées par le groupe JabaRoot, qui se revendique d’Algérie, le Maroc est en ébullition. Le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, est dans la tourmente. Ces hackers ont exigé sa démission, mettant en lumière des informations troublantes concernant ce membre du Parti de la modernité et de l’authenticité (PAM), partie intégrante de la coalition gouvernementale.
Cibles et révélations du groupe de hackers
JabaRoot a lancé sa première attaque en avril dernier, touchant des entités comme le ministère de l’Emploi et la Caisse de Sécurité sociale. D’autres infrastructures clés, telles que celles de la Chambre des notaires et du ministère de la Justice, ont été également affectées.
La semaine passée, des informations sensibles concernant les biens de divers ministres, y compris Abdelatif Ouahbi, ont été divulguées. Selon ces révélations, Ouahbi aurait falsifié une déclaration de la valeur d’un bien immobilier de luxe acquis grâce à un prêt.
Indignation politique et demande de responsabilité
Les documents exposés par les hackers affirment qu’Abdelatif Ouahbi a contracté un prêt de 11 millions de dirhams pour acheter une propriété à Rabat en 2020. Après remboursement du prêt en 2024, il aurait transféré cette propriété à son épouse en déclarant une valeur notoirement sous-évaluée de 1 million de dirhams, une fraude fiscale présumée.
L’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a publiquement appelé à sa démission, soulignant une violation de la Constitution marocaine et du Code général des impôts. En réponse, Ouahbi a allégué n’avoir tiré aucun profit financier de cette transaction.