Depuis quelques jours, le Maroc fait face à une vague de cyberattaques qui inquiète les autorités comme les citoyens. Des sites web gouvernementaux et privés ont été pris pour cible, semant la panique dans certains secteurs sensibles. Rapidement, une rumeur s’est répandue : la cyberattaque serait venue d’Algérie, exécutées par des hackers algériens. Mais qu’en est-il vraiment ? La réponse dans cette édition du mercredi 04 juin 2025
cyberattaque : Des attaques ciblant des infrastructures marocaines
Tout a commencé par l’interruption de plusieurs services en ligne publics, notamment des sites web liés à l’éducation, à la santé, et même au secteur bancaire. Certains utilisateurs ont remarqué que des pages affichaient des messages inhabituellement revendicatifs, accusant le Maroc de cyberespionnage et d’activités hostiles à l’encontre d’autres pays.
D’après plusieurs sources médiatiques, il ne s’agirait pas d’attaques aléatoires, mais bien d’une opération structurée, avec un objectif clair : déstabiliser le système marocain à travers ses points numériques les plus vulnérables.
Pourquoi les hackers algériens sont-ils soupçonnés ?
Les premiers indices proviennent de la signature numérique laissée par les pirates. On y retrouve des noms de groupes de hackers bien connus dans la sphère cybernétique algérienne, tels que « Morroco Security _ Algerians Hackers » et « Dz Mafia Hackers ». Ces groupes se sont déjà fait remarquer dans des campagnes de piratage dans le passé, souvent à portée symbolique et géopolitique.
Des correspondances ont également émergé sur les réseaux sociaux, où certains profils supposés d’origine algérienne revendiquent ces actions, avec des messages plutôt provocateurs. Un exemple parmi d’autres : « Ceci n’est qu’un avertissement. Vos données ne sont pas à vous. Vive l’Algérie libre ! »
Pas encore officiellement. Mais ces incidents surviennent dans un climat déjà lourd entre le Maroc et l’Algérie, deux pays frères, mais souvent rivaux. De la question du Sahara occidental aux dossiers diplomatiques en Afrique, les tensions ne sont pas récentes.
La réponse marocaine : vigilance et enquête
Face à cette affaire, les autorités marocaines ont immédiatement ouvert une enquête. Des équipes spécialisées en cybersécurité ont été mobilisées pour identifier la provenance exacte des attaques. La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) a publié un communiqué appelant à renforcer les mesures de sécurité dans toutes les institutions sensibles.Les experts marocains travaillent main dans la main avec des partenaires internationaux pour tracer l’origine des attaques et comprendre quels types de failles ont été exploités.
La cybersécurité, un enjeu de plus en plus stratégique
Ce genre de cyberattaque rappelle à quel point le cyberespace est devenu un véritable champ de bataille. On ne se bat plus seulement avec des armes traditionnelles, mais aussi avec des claviers et des codes.
Imaginez une seconde : un seul virus bien placé dans une base de données médicale peut ralentir le système de santé d’un pays entier. Ce n’est pas de la science-fiction. C’est la réalité que vivent de nombreux pays aujourd’hui.
Relations tendues entre Rabat et Alger : un nouveau tournant ?
Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie sont déjà fragiles. Depuis l’été 2021, les deux pays ont officiellement rompu leurs relations. Plusieurs incidents politiques et médiatiques ont suivi, alimentant la méfiance de part et d’autre.
Cette cyberattaque, si elle est bien d’origine algérienne, risque d’envenimer davantage la situation. Elle pourrait même justifier, aux yeux des responsables marocains, le renforcement de dispositifs de cybersécurité à l’échelle nationale et régionale.
Il y a fort à parier que d’autres nations de la région observent de près ce genre d’événement. Car oui, une cyberattaque est comme un écho : ce qui commence dans un pays finit souvent par se propager ailleurs. Les tensions numériques sont contagieuses.