Malgré son exclusion du dossier algérien, Bruno Retailleau pose deux conditions chocs pour relancer le dialogue : libération de Boualem Sansal et expulsions forcées. Une sortie qui enflamme la scène politique.
Bruno Retailleau revient en force… et jette de l’huile sur le feu !
Alors qu’il semblait écarté du dossier brûlant entre Paris et Alger, Bruno Retailleau fait une sortie médiatique fracassante sur France 5. Dans un timing plus que sensible, le ministre français de l’Intérieur impose deux conditions non négociables pour sortir de la crise. Et ce, sans aucun mandat officiel. Un coup d’éclat qui pourrait bien raviver les tensions.
« Pour la première fois, j’ai bon espoir », a-t-il déclaré, tout en posant ses lignes rouges.
La libération de Boualem Sansal : un « impératif humanitaire » ou une ingérence politique ?

Premier objectif annoncé : la libération de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison en Algérie pour atteinte à l’unité nationale. Retailleau y voit une priorité humanitaire. Pourtant, le timing interroge : la justice algérienne n’a pas encore tranché en appel, ce qui rend toute grâce présidentielle juridiquement impossible pour l’instant.
Expulsions forcées : l’ultimatum choc de Retailleau à Alger
Deuxième condition choc : que l’Algérie accepte de reprendre ses ressortissants visés par une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Un dossier ultra-sensible, marqué par le cas emblématique du meurtrier de Mulhouse, visé par 14 demandes d’expulsion.
« C’est inacceptable que l’Algérie refuse d’appliquer une convention bilatérale datant de 1994 », tonne Retailleau.
Mais ce dossier est loin d’être neutre : il alimente une rhétorique déjà exploitée par l’extrême droite française. Bruno Retailleau flirte-t-il avec cet électorat dans l’ombre de 2027 ?
Ignoré par Macron et Tebboune, mais toujours « impliqué »
Malgré l’accord scellé entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune le jour de l’Aïd — qui exclut explicitement Retailleau des discussions officielles — le ministre de l’Intérieur affirme rester dans la boucle.
« Je n’ai pas été exclu », martèle-t-il. Une affirmation contredite par les faits.
À noter : ni le dossier du Sahara occidental ni celui de la coopération judiciaire avec Alger n’ont été abordés par le ministre. De quoi alimenter les soupçons sur ses véritables priorités.