L’expulsion de 12 agents français par Alger a déclenché une vive réaction de Paris. Emmanuel Macron dénonce une rupture brutale dans les relations franco-algériennes et rappelle son ambassadeur.
Un nouvel épisode tendu dans une relation déjà fragile
Les tensions entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle escalade. Dimanche, les autorités algériennes ont ordonné l’expulsion de douze agents du ministère français de l’Intérieur, les déclarant persona non grata. Cette décision intervient après l’arrestation à Paris de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, accusés d’avoir participé à l’enlèvement d’un influenceur critique du régime d’Alger. Face à cette décision jugée « injustifiée » et « incompréhensible », la présidence française a pointé du doigt une « dégradation brutale des relations », imputée à Alger. Le Président français a décidé de rappeler l’ambassadeur de France à Alger pour consultations, tout en annonçant des mesures de réciprocité.

Macron et Tebboune sur une ligne de rupture diplomatique
Dans un geste fort, la France expulsera à son tour douze agents algériens exerçant au sein des représentations diplomatiques et consulaires sur son territoire. Cette réponse, sans précédent dans les rapports contemporains entre les deux pays, souligne la profondeur de la crise actuelle. Au-delà de l’affaire des expulsions, les tensions persistantes autour de la question migratoire contribuent à envenimer les échanges.
Paris reproche à Alger son manque de coopération concernant la réadmission des ressortissants algériens sous OQTF. Alors que les deux pays avaient entrepris un timide rapprochement ces dernières années, cet épisode remet en cause toute perspective de détente à court terme. Le dialogue bilatéral entre Paris et Alger semble désormais suspendu à une issue diplomatique encore très incertaine.