La crise entre la France et l’Algérie prend de plus en plus de l’ampleur. Tensions diplomatiques, crise politique et dossiers sensibles : Jean-Noël Barrot pourrait-il réussir à apaiser les relations entre Paris et Alger ? Le ministre posera bientôt pieds en Algérie.
Crise France-Algérie : Jean-Noël Barrot en mission pour éteindre l’incendie diplomatique ?
Les relations entre la France et l’Algérie traversent une nouvelle zone de turbulences. Ce vendredi 28 mars, le Quai d’Orsay a confirmé qu’une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Algérie restait une option sur la table. Dans un climat diplomatique électrique, marqué par l’affaire Boualem Sansal et la question des expulsions controversées, la France cherche un moyen de rétablir un dialogue constructif avec Alger. Mais cette visite peut-elle vraiment changer la donne ?
L’affaire Boualem Sansal : un nouveau point de crispation
La condamnation récente de l’écrivain algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme a jeté une ombre supplémentaire sur les relations bilatérales. Une décision vivement critiquée par la France, qui y voit une atteinte à la liberté d’expression. Le Quai d’Orsay a d’ailleurs exprimé ses « préoccupations » face à cette condamnation. Une position qui risque de heurter Alger, déjà irrité par d’autres contentieux.
Une diplomatie en eaux troubles
Jean-Noël Barrot, en cherchant à relancer le dialogue, doit aussi composer avec l’activisme de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, dont les interventions sur les dossiers algériens suscitent des tensions. Cette confusion au sommet de l’État français fragilise-t-elle la stratégie diplomatique de Paris ? Pourtant, le Quai d’Orsay rappelle que c’est bien le ministre des Affaires étrangères qui gère ces relations, sous l’arbitrage direct du président Emmanuel Macron.
L’Algérie prête à tendre la main ?
Alors que la France multiplie les signaux d’ouverture, Alger reste silencieuse sur une éventuelle réconciliation. Entre la gestion des expulsions, les accords économiques en suspens et l’impact des tensions sur la communauté algérienne en France, le chemin vers la normalisation semble semé d’embûches. Jean-Noël Barrot parviendra-t-il à renouer le dialogue ou cette visite annoncée restera-t-elle lettre morte ? L’avenir des relations franco-algériennes se joue peut-être dans les prochaines semaines.