Le climat tendu entre Paris et Alger connaît une nouvelle détérioration en raison de la décision contestée d’expulser Boualem Bensaïd, lié aux attentats de 1995. Déjà fragiles, les relations entre ces deux capitales se compliquent davantage. Boualem Bensaïd devait être libéré début août, avec la condition préalable de son expulsion vers l’Algérie. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son espoir que l’Algérie accepte cette obligation, comme il l’a déclaré sur FranceInfo vendredi dernier.
Les Détails de l’Affaire Boualem Bensaïd
La Cour d’appel de Paris a décidé le 10 juillet dernier de libérer Boualem Bensaïd, âgé de 57 ans, reconnu coupable d’avoir perpétré l’attentat meurtrier de la station Saint-Michel du RER B en 1995. Cette attaque avait provoqué la mort de huit personnes et blessé 150 autres. Condamné à la perpétuité avec une période de sûreté, sa libération est conditionnée par une expulsion hors de France. Les tensions diplomatiques compliquent toutefois ce transfert, la presse française affirmant que l’Algérie ne fournirait pas le laissez-passer consulaire nécessaire.
Contexte des Relations Diplomatiques Tendues
Depuis plus d’un an, les relations entre la France et l’Algérie sont particulièrement conflictuelles. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a fait état du refus de l’Algérie d’accepter 120 personnes visées par des décisions d’éloignement, entrainant une restriction des déplacements de plusieurs responsables algériens en France. Cette posture est vue par Alger comme une atteinte à ses fonctions consulaires, entraînant des mesures réciproques. Les dernières tensions ont conduit à des expulsions duales de diplomates et au gel des coopérations judiciaires et migratoires entre les deux nations.