Le mardi 21 mars 2023, le chef de l’Etat algérienne Abdelmadjid Tebboune sur la chaine qatarie Al Jazeera a affirmé que les relations entre le Maroc et l’Algérie «ont atteint un point de non-retour».Tebboune a également souligné que l’Algérie n’a fait que «réagir» ou «riposter» (à quoi ?), il a dit regretter que «les deux pays voisins en soient arrivés à ce stade» de rupture totale. Cependant à travers ses propos le Président algérien n’a à aucun moment expliqué les raisons de la dégradation des rapports entre les deux voisins maghrébins. Il est aller jusqu’à laisser vaguement entendre que c’est le Maroc qui est le responsable de cette situation.
Et oui, pour Tebboune ces relations ont «atteint un point de non-retour». Tout au long de son discours, le chef de l’Etat Tebboune a placé l’Algérie dans la posture de la victime, en déclarant qu’elle n’a fait que «réagir» ou «riposter», sans préciser quels actes (inexistants) ont entraîné ladite réaction de son pays. Mieux Tebboune a également affirmé qu’il «regrette que les relations entre deux pays voisins en arrivent à ce stade». Après avoir évoqué une dizaine de fois des médiations fictives que Tebboune ou son ex chef de la diplomatie Lamamra, s’empressaient de démentir, voici donc venu le temps des regrets. Est-ce parce qu’il s’adressait à une télévision bénéficiant d’une large audience dans le monde arabe que le président algérien a parlé de voisinage et de regret? Bref des questions que seul le Président algérien pourra trouvé une réponse.
Mais chose étonnante c’est que Tebboune dans ses propos a oublié l’accueil, indigne d’un État et des valeurs de l’islam, réservé à Nasser Bourita lors du sommet de la Ligue arabe à Alger, la censure des résultats des Lions de l’Atlas lors du Mondial du Qatar a choqué les populations arabes et permis à des dizaines de millions de personnes de prendre la mesure de la haine que voue le pouvoir algérien au Royaume du Maroc.
Après s’être penché sur le relations franco algérienne et espagnol, Tebboune dans ses déclarations est également revenu sur la crise russo-ukrainien. Précisons que le président algérien a affirmé à nouveau que son pays «est habilité à jouer un rôle de médiation» dans cette ce conflit. «Nous sommes un des rares pays à jouir d’une crédibilité suffisante pour ce faire». Ce sera apparemment là l’un des objectifs de sa visite en Russie. Une visite à haut risque pour Tebboune, puisque que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine.