Les étudiants étrangers en France rencontrent des difficultés croissantes dues aux retards dans la délivrance de leurs titres de séjour. Ces délais administratifs affectent significativement leur vie de tous les jours, restreignant leur accès à des services essentiels comme les aides sociales, les opportunités d’emploi ou les stages, qui sont souvent nécessaires pour valider leurs cursus universitaires.
Les titres de séjour sont cruciaux pour que ces étudiants puissent résider légalement en France
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Et accéder à ces services. Cependant, beaucoup signalent des temps d’attente anormalement longs pour l’obtention de ce document. Le 8 février, une manifestation a eu lieu à la préfecture de Colmar pour exprimer leur mécontentement face à ces retards qui compromettent sérieusement leur futur. Selon le site « Dernières nouvelles d’Alsace », cette situation engendre une précarité particulièrement aiguë chez les étudiants internationaux, déjà aux prises avec des défis de financement et d’intégration.
Manon Denizot, présidente de la Communauté Solidaire des Terres de l’Est (CSTE), qualifie la situation de « dramatique » et note que près de 40 % de ces étudiants éprouvent de graves difficultés financières, un taux nettement supérieur à celui des étudiants nationaux, les conduisant parfois à négliger leur santé et à vivre dans une grande vulnérabilité. La présidente de la CSTE rapporte également que 56 % des étudiants internationaux renoncent à des soins médicaux par manque de moyens, contre 33 % des étudiants français.
L’incertitude de leur situation administrative limite leur accès à l’emploi et aux stages, cruciaux pour leur développement académique et professionnel. Ce manque de soutien institutionnel aggrave leur détresse et creuse l’inégalité entre étudiants français et étrangers, ce qui a motivé le rassemblement du 8 février demandant une accélération de la délivrance des titres de séjour. Face à ces enjeux, la CSTE a engagé une action en justice pour un cas spécifique d’une étudiante privée de son titre de séjour, remportant une victoire symbolique contre la lenteur bureaucratique.
Cette affaire a été soutenue par des partis politiques et des organisations de défense des droits, accentuant l’urgence d’une réforme administrative pour prévenir d’autres injustices.