Face au refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants visés par une OQTF, Gérald Darmanin soutient Bruno Retailleau et défend une stratégie de fermeté fondée sur le rapport de force.
Gérald Darmanin : Soutien politique affirmé et stratégie de pression sur Alger
Invité sur franceinfo le 24 avril, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a clairement exprimé son soutien au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans la gestion des relations tendues avec l’Algérie. Le point de crispation principal reste le refus persistant d’Alger de reprendre ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Pour Darmanin, seule une stratégie de fermeté est efficace : « Ce qui marche, c’est le rapport de force », a-t-il insisté, reconnaissant néanmoins la complexité de la situation diplomatique.
Ce soutien s’inscrit dans un contexte de pression accrue sur les autorités françaises, confrontées à une coopération partielle de l’Algérie sur les dossiers migratoires. L’ancien ministre de l’Intérieur a rappelé que sous son mandat, environ 40 % des Algériens visés par des OQTF avaient été expulsés, une proportion qu’il considère significative au regard des nombreux obstacles rencontrés.

Une relation bilatérale stratégique mais semée d’embûches
Gérald Darmanin a souligné les multiples enjeux qui compliquent les relations franco-algériennes. Il évoque notamment la coopération sécuritaire essentielle dans la lutte contre l’islamisme radical, un domaine où l’Algérie joue un rôle-clé. À cela s’ajoutent les intérêts économiques bilatéraux, rendant les pressions plus délicates à exercer. Le ministre de la Justice admet que ce bras de fer ne peut se résoudre rapidement : « Ce rapport de force, il est long, ce sont parfois des années. »
Ces déclarations traduisent la volonté de maintenir une ligne politique ferme, tout en mesurant les risques d’une escalade diplomatique avec un partenaire jugé incontournable sur plusieurs fronts. La France semble ainsi opter pour une pression maîtrisée mais persistante dans l’espoir d’obtenir plus de coopération de la part d’Alger.