Le commerce du blé français subit un coup dur en raison des relations tendues avec l’Algérie, autrefois un marché crucial pour ces exportations. Depuis 2024, l’Algérie a fortement réduit ses commandes de blé tendre, créant un vide difficilement comblé par les agriculteurs français. En 2023, l’Algérie avait importé près de 2 millions de tonnes, mais les mois suivants ont vu une chute drastique, compromettant les ventes à l’export et l’économie agricole française.
Concurrence Internationale Accrue

En plus des tensions diplomatiques, le blé français fait face à une compétition sévère de pays comme la Russie, qui bénéficie de coûts de production plus compétitifs. Ce défi international a provoqué une baisse de 64 % des exportations de blé tendre français, passant de 11 millions à 5,7 millions de tonnes durant les huit premiers mois de la campagne 2024-2025. Cette régression menace la rentabilité des producteurs face à des coûts en hausse.
Conséquences pour les Exploitations Agricoles Françaises
Les exploitations céréalières en France sont sérieusement menacées par cette crise. Avec une réduction significative des exportations et des coûts de production croissants, nombre d’entre elles peinent à maintenir leur stabilité financière. Le ministère de l’Agriculture prévoit que les exportations de blé tendre atteindront environ 8 millions de tonnes pour les pays tiers en 2024-2025, un chiffre bien en dessous des niveaux précédents qui variaient entre 16,6 et 16,9 millions de tonnes.
Les projections pour 2025-2026 se stabilisent autour de 14,3 millions de tonnes, témoignant d’une reprise partielle, mais non satisfaisante. Les défis persistent pour les producteurs de blé français, qui doivent s’adapter à une moindre demande internationale et à une concurrence féroce.