Depuis plus d’un an, Alger et Paris s’enfoncent dans une crise sans précédent. L’ex-ministre Abdelaziz Rahabi brise le silence et accuse directement la France.
Crise Algérie-France : Un blocage diplomatique sans précédent
Depuis plus d’un an, les relations entre l’Algérie et la France sont glaciales. Les rares tentatives de dialogue ont échoué, laissant un vide diplomatique inédit. Pour Abdelaziz Rahabi, ancien ministre et diplomate, Paris porte une lourde responsabilité. Dans un entretien au média espagnol El Independiente, il dénonce une crise « cyclique », nourrie par des calculs électoraux français. « La France a fait de l’Algérie un enjeu de politique intérieure. Ils ne connaissent pas les Algériens », lâche-t-il.
L’accord de 1968, une bombe à retardement
Au cœur des tensions, l’accord de 1968 sur l’immigration algérienne. La droite et l’extrême droite françaises en réclament la suppression. Rahabi prévient : « L’Algérie est prête à le rompre si les Français ne veulent pas le respecter ». La crise s’est aggravée avec la décision d’Emmanuel Macron, le 7 août dernier, de suspendre l’accord de 2013 sur les passeports diplomatiques et de geler les visas de type D pour les Algériens.
Accusations directes et avenir sombre
Rahabi accuse Paris d’avoir soutenu le plan marocain pour le Sahara occidental, dès 2006 sous Jacques Chirac, puis avec Nicolas Sarkozy, qu’il soupçonne d’« intérêt personnel ». Aujourd’hui, selon lui, cette ligne pro marocaine est incarnée par Rachida Dati. Et l’avenir ? « La crise ne s’atténuera pas avant 2027 », prévient Rahabi, laissant présager un long gel diplomatique.