D’anciens conseillers de Sarkozy et Hollande dénoncent la stratégie de Macron face à l’Algérie, pointant une gestion inefficace et un manque de discrétion diplomatique.
Les critiques des anciens conseillers de Sarkozy et Hollande face à la gestion de la crise algérienne par Macron
Deux anciens conseillers des présidents français Nicolas Sarkozy et François Hollande ont exprimé des critiques virulentes à l’encontre de la manière dont Emmanuel Macron gère la situation politique et diplomatique tendue entre Paris et Alger. Selon eux, cette stratégie conduit à une division interne en France, ce qui a permis à l’Algérie de gagner du terrain jusqu’à présent.
Crise Algérie-France : Gaspard Gantzer s’inquiète de l’approche de Macron
Gaspard Gantzer, ancien conseiller de François Hollande, s’est déclaré étonné par la gestion de la crise par Macron. Lors d’une interview sur la chaîne BFM TV, il a affirmé que l’approche actuelle est inefficace dans les négociations avec l’Algérie. Selon Gantzer, cette méthode crée de la confusion et peut retarder le rétablissement du dialogue avec le pays de Tebboune, connue pour sa fermeté face aux provocations françaises.
Gantzer a également mis en garde contre les retombées potentielles de ce climat de tension, suggérant que l’Algérie pourrait saisir les biens immobiliers de l’ambassade française et de la résidence de l’ambassadeur à Alger. Il a exhorté l’Élysée à trouver rapidement une solution pour éviter d’aggraver la situation.
Henri Guaino critique l’absence de discrétion stratégique
Henri Guaino, ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, partage l’avis de son homologue. Il a souligné le manque de cartes maîtresses de Paris pour convaincre Alger de changer de position. Guaino a fustigé la stratégie française d’exposer publiquement ses intentions face à des désaccords internes, ce qui sape l’efficacité des négociations.
Il a rappelé que les stratégies de pouvoir doivent rester confidentielles et non publiques, critiquant la tendance à la surenchère médiatique. Pour Guaino, l’utilisation de délais dans la gestion de la crise n’a pas fonctionné avec l’Algérie. Selon Guaino, contrairement aux États comme la Colombie qui ont parfois cédé face à des délais, l’Algérie reste soutenue par des alliés puissants tels que la Russie et la Chine, et possède des partenaires en Europe. Il recommande d’éviter les démonstrations stériles.