Algérie A l’hôpital d’El-Bir de Constantine au moins 14 patients sont en détresses respiratoire, c’est ce qu’a fait , selon le Pr Amine Khoudja, chef du service Covid-19 à l’hôpital El-Bir.
Plusieurs patients sont entre la vie et la mort à l’hôpital d’El-Bir de Constantine. En effet, le manque d’oxygène au niveau de la structure hospitalière, dédiée dès le début de la pandémie aux malades de la Covid-19, a fait réagir ce vendredi le médecin responsable du service, le Pr Amine Khoudja, lequel a lancé un cri d’alerte aux autorités de la wilaya.
Tout le staff médical de l’hôpital avait assisté, impuissant, au refus du chauffeur du camion-citerne, devant alimenter en oxygène le réservoir de la structure, de patienter car le poids lourd ne pouvait pas passer en hauteur le portail d’entrée de la structure. Ce qui a poussé le staff médical et administratif à opter pour une solution d’urgence, à savoir démolir la poutre horizontale du portail.
Seulement, le chauffeur aurait refuser d’attendre en raison, croit-on savoir, d’un programme qu’il devait suivre pour alimenter d’autres structures hospitalières, notamment à Khenchela et Batna. Le camion avait, un peu plus tôt dans la matinée, livré près de 4 000 litres du précieux gaz au CHU Dr Benbadis et l’hôpital El-Bir était le deuxième sur la liste des structures à alimenter au niveau de la capitale de l’Est. Une situation qui a été largement condamnée sur les réseaux sociaux.
Selon le Pr Amine Khoudja, «Le camion d’oxygène de 20 000 litres est arrivé à Constantine. Il a livré 4 000 litres au CHU Dr Benbadis, c’était donc au tour de l’EPH El-Bir, malheureusement, on n’avait jamais reçu un camion d’une telle capacité, soit 20 000 litres. On lui a demandé de patienter un quart d’heure, le temps d’élargir l’accès, mais il a refusé et il est reparti sans verser un seul litre, alors que nos patients risquent de suffoquer d’un moment à l’autre».
Le chef de service a par ailleurs précisé que la situation ingérable sans le précieux gaz a contraint le staff médical à opter pour le transfert de plusieurs malades vers des structures sanitaires privées, dont les cliniques Massinissa et Ezzahra. Leur nombre pourrait atteindre 14 patients sur les 38 hospitalisés au niveau de l’établissement public El-Bir, a précisé le médecin.
Pour rappel, il avait d’ailleurs lancé plus tôt, sur sa page Facebook, un appel au chef de l’exécutif de wilaya : «M. le wali, faites quelque chose, des vies humaines sont en jeu. Nous, médecins et paramédicaux, sans ce précieux gaz, nous ne pouvons rien faire. On comprend les parents des patients qui sont en ébullition. On risque de perdre près de 7 malades».
La veille, une annonce a été faite en grande pompe par la commission de la santé de l’Assemblée populaire de la wilaya. L’institution allait débloquer la somme de 7,5 milliards de centimes pour l’achat de quatre unités de production d’oxygène pour les hôpitaux de Constantine, à en croire le président de la commission chargée du suivi de la pandémie. Une réunion a été tenue jeudi par la commission financière de l’institution élue, en présence du président de l’APW et du directeur de l’administration locale.
Selon la même source, ces quatre unités seront opérationnelles durant le mois d’août et viendront pallier le manque d’oxygène au sein des unités Covid-19 des hôpitaux de Constantine, le CHU Dr Benbadis, El-Bir, Didouche-Mourad, El-Khroub et Zighoud-Youcef, dont les besoins quotidiens en oxygène seraient, respectivement, de l’ordre de 10 000, 2 500, 1 400, 1 400 et 600 litres.