A moins de deux mois de la coupe du monde 2022, le pays hôte, le Qatar, est une nouvelle fois, cité dans une sordide affaire de menaces de mort en rapport avec l’octroie de l’organisation de la reine des compétitions à Doha.
En effet, ce scandal implique un entrepreneur franco-algérien ainsi que le président du club français du PSG, Nasser Al-Khelaifi. Selon le journal français Libération qui vend la mèche, les faits sont liés à des menaces de mort, détention et tortures dont le coupable désigné n’est autre que le Qatar. Le média révèle que l’Etat gazier de ce pays du Golf voulait soutirer à un individu des documents compromettants pour le président du PSG.
« Entrepreneur frénétique au vaste réseau »
Une enquête a été publiée par le journal au coeur de laquelle l’on retrouve un entrepreneur franco-algérien, Tayeb B. âgé de 41 ans. Ce dernier est décrit comme un « entrepreneur frénétique au vaste réseau ».
Dans les détails, l’individu en question aurait tenté de faire chanter le dirigeant parisien mais le Qatar a procédé à son incarcération et a fini par retrouver les documents qu’il avait en sa possession. Ces derniers sont compromettants pour Nasser Al-Khelaifi et son entourage qatari, certains étant liés à l’obtention de l’organisation du Mondial par les Qataris.
Toujours d’après le quotidien, l’entrepreneur franco-algérien voulait de l’argent en échange des documents qualifiés d »ultra-sensibles ». Le Qatar de son côté voulait s’assurer que les documents « confidentiels » qu’il détenait dans un clé USB ne puisse pas fuiter.
Sa femme prend contact au barreau de Paris pour la remise des clés
Tayeb B. aurait subi d’actes de tortures à la prison de Salwa Road où il a été mis à l’isolement, informe Libération qui de détention dans des « conditions inhumaines ».
Il aurait été contraint par exemple de s’asseoir sur une chaise et de parler pendant « des dizaines d’heures ». Pendant ce temps, son épouse multipliait les voyages entre l’Algérie et le Qatar, avec comme mission de remettre aux Qataris « une valise rouge », contenant les documents compromettants. Il lui aurait été interdit de contacter la police française.
Conseillée par des responsables politiques (Yamina Benguigui et Rachida Dati), l’épouse de l’entrepreneur franco-algérien a pris contact avec un poids lourd du barreau de Paris. C’est alors que des négociations ont eu lieu avec les avocats d’Al-Khelaifi, aboutissant à la remise, le 1er juillet dernier, de la dernière des trois clés USB réclamées.