L’Algérie a ordonné le départ de 12 agents de l’ambassade de France, après l’arrestation d’un employé consulaire algérien à Créteil. Paris menace de réagir face à cette mesure jugée excessive.
Un tournant brutal dans les relations entre l’Algérie et la France
Alors qu’un climat d’apaisement semblait s’installer entre Alger et Paris, une nouvelle crise diplomatique vient tout bouleverser. Le 13 avril, les autorités dz ont ordonné l’expulsion de douze agents liés au ministère français de l’Intérieur, en poste à l’ambassade de France. Cette décision fait suite à l’arrestation en France de trois ressortissants algériens, dont un employé du consulat à Créteil, accusés d’avoir participé à une tentative d’enlèvement de l’influenceur Amir DZ. Notre pays a dénoncé une atteinte grave à l’intégrité de sa représentation diplomatique, qualifiant l’interpellation de son agent consulaire de « développement inadmissible ».

Paris hausse le ton et appelle à la retenue
Face à cette expulsion, la France a réagi avec fermeté. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son désaccord, estimant que la mesure algérienne constitue une riposte « disproportionnée ». Il a appelé Alger à revenir sur sa décision et à dissocier les expulsions de la procédure judiciaire en cours. Cette montée des tensions intervient pourtant après un récent rapprochement entre les présidents Tebboune et Macron, qui avaient amorcé un dialogue pour normaliser les relations. Désormais, la situation risque d’aggraver davantage un équilibre déjà fragile entre les deux capitales.