Le président de la Cour constitutionnelle algérienne, Omar Belhadj, démissionne soudainement. Une décision inattendue dans un contexte institutionnel sous tension.
Omar Belhadj démissionne : un départ surprise au sommet de l’institution
Un choc institutionnel. Ce jeudi, Omar Belhadj, président de la Cour constitutionnelle, a remis personnellement une lettre de démission au chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. À sa propre initiative, et pour des raisons personnelles, l’homme fort de la plus haute juridiction du pays demande à être relevé de ses fonctions. Une démarche aussi rare que symbolique.
La présidence de la République a confirmé l’information dans un communiqué officiel, insistant sur le strict respect des procédures légales. Pourtant, cette décision soudaine soulève des interrogations, notamment sur le timing politique de ce retrait inattendu.
Une vacance au sommet… et un compte à rebours lancé
Le départ d’Omar Belhadj active aussitôt le mécanisme de vacance prévu par l’article 6 du décret présidentiel n° 93-22 du 8 mars 2022. La Cour constitutionnelle doit se réunir sous la présidence de son membre le plus âgé pour constater formellement la démission et dresser un procès-verbal. Ce document déclenche alors un délai de 15 jours pour désigner un nouveau président.
En attendant, la présidence par intérim revient au doyen des membres. Une transition délicate pour une institution stratégique, chargée de veiller à la constitutionnalité des lois et à la régulation du fonctionnement institutionnel du pays.
Une démission sous tension politique : simple départ ou signal fort ?
Derrière la formule « raisons personnelles », que cache réellement ce départ ? Alors que l’Algérie traverse une phase de restructuration politique et de réformes sensibles, ce changement à la tête de la Cour constitutionnelle suscite des spéculations. Coup de pression ? Divergences internes ? Ou réel souhait de retrait ? Le flou persiste. Mais une chose est sûre : le choix du futur président sera hautement stratégique. Dans un contexte où chaque décision constitutionnelle peut influencer les équilibres du pouvoir, cette succession ne passera pas inaperçue.